Après 12-13 ans, le premier ligneux indigène à s’installer est Agarista salicifolia, le Bois de rempart, une espèce anémochore. On rencontre Agarista à l’état de jeunes plants, accompagnés de Nephrolepis. Puis on observe progressivement l’apparition de quelques arbres et arbustes pionniers comme Hubertia ambavilla, l’Ambaville. La végétation sur les coulées étudiées se caractérise par une dominance des espèces ligneuses dès les premiers stades de colonisation. La densité moyenne d’arbres et arbustes atteint 25 000 individus à l’hectare sur une coulée de 14 ans. Ces plantes ligneuses pionnières, en grande majorité indigènes, produisent des graines disséminées par le vent. Les plantes ligneuses anémochores se répartissent en 15 espèces indigènes et 4 introduites. Environ 90% des individus ligneux anémochores recensés appartiennent à deux espèces, un arbre indigène, Agarista salicifolia, et un arbuste endémique, Hubertia ambavilla. Les populations de plantes anémochores ont une phase de colonisation très courte sur les coulées et leur densité diminue rapidement à partir d’une trentaine d’années.
1-3 Stade arbustif clairsemé à Bois de rempart et Bois de fer bâtard
En effet, au bout de 8 à 10 ans après l’émission des coulées volcaniques, il s’installe entre les blocs recouverts de lichens, une Cypéracée, Machaerina iridifolia, la Paille sabre. Celle-ci concurrence Nephrolepis qui régresse ainsi que le couvert bryo-lichénique, faute de lumière. Les ligneux existant grandissent. Sideroxylon borbonicum var. capuronii, le Bois de fer bâtard, s’installe, mais du fait de l’abondance des racines de Machaerina dans la partie superficielle du sol, d’autres ligneux ont du mal à germer. Au bout de 30 ans, il se dessine une strate arbustive discontinue.
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