Gerri liquidé aujourd’hui
Le 28 janvier dernier, Didier Robert, président de Région, avait annoncé sa volonté de couper les vivres à trois agences à vocation économique : Gerri, le comité régional d’innovation (CRI) et l’Agence de développement (AD). À ses yeux, les résultats n’étaient pas au rendez-vous et ces structures participaient à un millefeuille d’organismes se superposant. L’idée était également de faire des économies. Plus d’un million avait-il avancé. Le sort de Gerri, un groupement d’intérêt public réunissant l’État, le Département et le conseil régional, est à l’ordre du jour aujourd’hui. Une assemblée générale suivie d’une assemblée extraordinaire doivent se dérouler cet après-midi en préfecture.
La dissolution de cette entité créée en 2007 et longtemps restée sans réelle ossature devrait être prononcée sans réelle surprise puisque la Région finance plus de la moitié du budget de cette agence et fourni deux des trois salariés. Guy Dupont, le président de Gerri, ne présumait de rien hier. "Cette structure doit fonctionner de façon consensuelle. Si la Région ne veut plus en faire partie, elle devrait s’arrêter". La décision de la collectivité régionale, prise de façon unilatérale, a pris de cours les différents partenaires. Ces derniers devraient donner leur vision aujourd’hui.
En revanche, Didier Robert avait indiqué fin janvier sa volonté de créer une nouvelle agence, baptisée Énergie Réunion, pour reprendre les missions de Gerri qui suit aujourd’hui 150 projets liés aux énergies et aux transports. Cela pourrait se faire sous forme d’une SPL, où les mêmes acteurs et d’autres seraient invités à s’associer. Les contours de cette nouvelle structure devraient être dévoilés sous peu. Quant aux missions du CRI, plus un concept qu’un organisme selon son président Guy Dupont, elles devraient être reprises par Nexa, ex-SR21. Le sort de l’Agence de développement est également dans le flou. La Région veut visiblement reprendre la main sur ces missions qui figurent dans ses prérogatives.
B.G.