2010 Département Déchets & Ecologie Industrielle

Date: November 29, 2010
Time: 11:56:02 AM GMT+04:00
Topic: 2010 Département Déchets & Ecologie Industrielle

2010 Département Déchets & Ecologie Industrielle

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TRIVALOR

Département Déchets & Ecologie Industrielle

Evaluation environnementale du projet de

Plan Départemental d’Elimination des

Déchets Ménagers et Assimilés

Résumé non technique du rapport

environnemental

Bureau d’Etudes INDDIGO

Septembre 2010

SOMMAIRE

LEXIQUE .............................................................................................................. 3

1 QU’EST-CE QUE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ? ................................................ 8

2 L’ETAT INITIAL DU TERRITOIRE ............................................................................ 8

3 LES EFFETS DE LA FILIERE ACTUELLE DE GESTION DES DECHETS MENAGERS SUR SON

ENVIRONNEMENT ............................................................................................ 11

4 LES PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE L’ETAT DE L’ENVIRONNEMENT ............................... 12

5 LA DESCRIPTION DU SCENARIO RETENU PAR LE PLAN ............................................... 13

6 LES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT ............. 14

7 LES PRECONISATIONS ...................................................................................... 18

8 LE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ............................................................................. 19

9 LA DESCRIPTION DE LA MANIERE DONT L’EVALUATION A ETE MENEE ............................. 20

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................... 22

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LEXIQUE

Les définitions suivantes s’appuient sur celles établies par l’ADEME dans « le Guide pour la révision des plans

départementaux rédaction de décembre 1999 ». Volontairement placé en tête de document, ce lexique

permet au lecteur de revenir à loisir sur les définitions de termes nouveaux.

ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie

ARER : Agence Régionale Energie Réunion

AGRESTE : Statistique agricole

Bilan énergétique : le bilan énergétique (Be) de la gestion des déchets est calculé de la façon suivante :

Be = somme des énergies consommées (en Kilo Tonne équivalent Pétrole) – somme des émissions évitées

Les énergies consommées sont essentiellement des carburants pour la collecte et le transport.

Les énergies sont évitées par le recyclage et la valorisation énergétique.

Boues de stations d’épuration : Déchets issus du traitement des eaux usées urbaines : boues des

stations d’épuration (STEP) des collectivités (boues urbaines), exprimées en matière sèche et en matière

brute prises en compte dans le Plan. Les boues des stations d’épuration industrielles ne sont pas prises en

compte dans le Plan.

CET : Centre d’Enfouissement Technique (ancienne dénomination)

CITEPA : Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique

Collecte : ensemble des opérations consistant à enlever les déchets pour les acheminer vers un lieu de tri,

de transfert, de recyclage ou de traitement.

Collecte au porte à porte : mode d’organisation de la collecte dans lequel le contenant est affecté à un

groupe d’usagers nommément identifiables ; le point d’enlèvement est situé à proximité immédiate du

domicile de l’usager ou du lieu de production des déchets.

Collecte par apport volontaire : mode d’organisation de la collecte des ordures ménagères ou des

matériaux recyclables dans lequel une colonne ou un conteneur enterré (appelé « point d’apport

volontaire ») est mis à la disposition du public, sans identification.

Collecte sélective : collecte de certains flux de déchets (recyclables secs et fermentescibles) que les

ménages n’ont pas mélangé aux ordures ménagères, en vue d’un recyclage ou d’une valorisation biologique.

Compost : matières fertilisantes composées principalement de combinaisons carbonées d'origine végétale,

fermentées ou fermentescibles, destinées à l'entretien ou à la reconstitution du stock de la matière

organique du sol. Les composts fabriqués à partir de déchets sont définis par la norme AFNOR NFU 44051.

CVO : Composé organique volatil

DASRI : Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux : les déchets d’activités de soins sont les déchets

issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de

la médecine humaine et vétérinaire

Déchet : selon la loi du 15/07/1975 : « Tout résidu d’un processus de production, de transformation ou

d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné, ou que

son détenteur destine à l’abandon ».

DD : Déchets Dangereux : regroupent les déchets dangereux des entreprises en grandes quantités, les

Déchets Dangereux Diffus (DDD) et les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI).

DDM : Déchets Dangereux des Ménages : Ils regroupent les Déchets Dangereux des Ménages (DDM) et

les déchets dangereux diffus des entreprises et administrations : ce sont les déchets qui ne peuvent être pris

en compte par la collecte usuelle des ordures ménagères ou des encombrants, sans créer de risques pour

les personnes ou pour l’environnement. Ces déchets peuvent être explosifs, corrosifs, nocifs, toxiques,

irritants, comburants, facilement inflammables ou d’une façon générale dommageables pour

l’environnement, (exemple : les insecticides, produits de jardinage, piles, huiles de moteur usagées,

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acides….). Certaines catégories peuvent être refusées par les collectivités, comme les déchets explosifs, qui

doivent être traités dans des installations spécifiques.

Déchets encombrants des ménages (ou encombrants) : déchets occasionnels de l’activité

domestique des ménages, valorisables ou non, qui, en raison de leur volume ou de leur poids, ne peuvent

être pris en compte par la collecte usuelle des ordures et sont réceptionnés en déchèterie ou collectés au

porte à porte.

DEEE : Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques

Ils comprennent :

 le Gros Electroménager appelé GEM (froid et hors froid),

 les Petits Appareils Ménagers (PAM),

 le matériel de télévision, Hi-fi, les instruments de musique électrifiés,…

 les équipements informatiques et de télécommunication,

 le matériel d’éclairage,

 les instruments de contrôle et de surveillance.

Déchets fermentescibles : déchets composés exclusivement de matière organique biodégradable

(déchets végétaux et déchets de cuisine). Ils sont susceptibles d’être traités par compostage ou

méthanisation.

Déchets ménagers et assimilés : déchets non dangereux (par opposition aux déchets dangereux)

provenant des ménages ou provenant des entreprises industrielles, des artisans, commerçants, écoles,

services publics, hôpitaux, services tertiaires et collectés dans les mêmes conditions que les déchets

ménagers

Déchets municipaux : Déchets des espaces verts publics, déchets des Foires et marchés et déchets de

Nettoiement et voirie

Déchets Industriels Banals (DIB) OU déchets non ménagers : Dans le Plan, le terme Déchets

Industriels banals est utilisé pour les déchets produits par les entreprises et les administrations, et collectés

hors du service public. Il n’existe pas en France de définition légale des Déchets Non Ménagers (DNM) et

cette appellation usuelle comprend les déchets solides non dangereux assimilables aux ordures ménagères

par leur constitution (papiers, cartons, plastiques, déchets organiques…).

Déchet ultime (au sens de la loi) : « est ultime un déchet, résultant ou non du traitement d’un déchet,

qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment,

notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux ».

Telle qu’elle est présentée dans le Code de l’Environnement, la définition du déchet ultime se veut avant tout

évolutive. Elle est adaptable dans le temps, puisqu’elle varie en fonction de l’avancée des progrès techniques

réalisés en matière de traitement des déchets. Elle est aussi adaptable dans l’espace, et s’interprète

différemment selon le contexte et la spécificité territoriale.

Déchets végétaux ou déchets verts : résidus végétaux de l’entretien et du renouvellement des espaces

verts publics et privés (parcs et jardins, terrains de sports, etc …, des collectivités territoriales, des

organismes publics et parapublics, des sociétés privées et des particuliers).

Déchèterie : espace aménagé, gardienné et clôturé, où l’on peut déposer sélectivement différents déchets

valorisables ou à éliminer.

Les déchèteries simplifiées sont intégrées dans la mesure où elles répondent à la définition ci-dessus.

Les flux des dépôts relais et des caissons mobiles sont inclus dans les tonnages réceptionnés en déchèterie.

NB : les flux d’encombrants collectés au porte à porte et regroupés en déchèterie ne doivent pas être

comptés deux fois.

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Dépôt sauvage : abandon de déchets sur un site non autorisé et non approprié. Ces dépôts sont composés

de déchets de toutes sortes. Ils se distinguent des décharges brutes, qui sont des installations non

autorisées faisant l’objet d’apports réguliers de déchets (encombrants, déchets végétaux…).

DDE : Direction Départementale de l’Equipement

DIREN : DIrection Régionale de l’ENvironnement

DRIRE : Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement

DCE : Directive Cadre sur l’Eau

Elimination : Dans la loi de 1975, l’élimination regroupe l’ensemble des opérations de collecte, transport,

tri, traitement et enfouissement technique des déchets, soit toute la gestion des déchets.

Encombrants : voir déchets encombrants

EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale

FFOM : Fraction Fermentescible des Ordures Ménagères : elle comprend la fraction putrescible des

OM (déchets de cuisine et la part des déchets végétaux des ménages jetés avec les ordures dans la

poubelle) et éventuellement les papiers-cartons. Synonyme : biodéchets

Gaz à Effet de Serre (GES) : la convention de Kyoto a retenu 6 gaz à effet de serre direct (CO2, CH4, N2O,

HFC, PFC et SF6) ; l’impact des déchets en terme d’émission de GES est exprimé en tonne d’équivalent CO2,

à partir de l’évaluation sommaire des émissions de CO2 et de CH4, et des émissions évitées par le recyclage

et la valorisation énergétique.

Gravats (ou inertes) : déchets qui ne subissent aucune modification physique, chimique ou biologique.

Les déchets inertes ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune réaction physique ou

chimique, ne sont pas biodégradables et n’ont aucun effet dommageable sur d’autres matières avec

lesquelles ils entrent en contact, d’une manière susceptible d’entraîner une pollution de l’environnement ou

de nuire à la santé humaine (cf. arrêté du 15 mars 2006).

Les gravats utilisés en couverture de centre de stockage (ou ISDND) et travaux, installations et

aménagements soumis à permis d’aménager sont considérés comme valorisables.

ITEQ : International Toxic Equivalent Quantity, utilisé pour mesuré les quantités de dioxines et

furanes

ISD : Installation de Stockage des Déchets : lieu de stockage permanent des déchets, appelé

auparavant CET ou Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU), ou décharge contrôlée. On distingue :

 l’ISDD, recevant des déchets dangereux,

 l’ISDND, recevant les déchets ménagers et assimilés non dangereux (ISD pour déchets non

dangereux),

 l’ISDI, recevant les inertes (ou gravats propres).

IFEN : Institut Français de l’Environnement

JMR : Journaux magazines et revues

Mâchefers : résidus minéraux résultant de l’incinération des déchets et sortant du four. Ils peuvent être

valorisés, essentiellement en infrastructure routière, ou stockés en ISDND. Le poids des mâchefers,

déterminé après extraction des métaux, est exprimé en poids brut (ou frais) et en poids sec (matière sèche).

Méthanisation : procédé de traitement biologique par voie anaérobie, dans des conditions contrôlées, de

déchets exclusivement ou majoritairement composés de matériaux fermentescibles et permettant la

production de biogaz et de digestat. L’énergie produite est exprimée en MWh utilisés en autoconsommation,

MWh vendus sous forme de chaleur et/ou d’électricité et MWh dissipés.

Ordures Ménagères (OM) au sens strict : déchets « de tous les jours » issus de l’activité domestique des

ménages. Elles comprennent les ordures ménagères résiduelles (ci-dessous) et les collectes sélectives des

déchets d’emballages et des biodéchets (verre, journaux magazines, déchets d’emballages, matières

fermentescibles, …), mais ne comprennent pas les autres déchets (encombrants notamment) réceptionnés

en déchèterie ou faisant l’objet de collectes spécifiques.

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Ordures Ménagères au sens usuel = OM au sens strict + assimilées

Ordures Ménagères Résiduelles (OMR) appelées aussi OM grises ou ordures ménagères brutes :

les ordures ménagères résiduelles sont ainsi dénommées lorsqu’elles correspondent au gisement d’ordures

en mélange des ménages et sont diminuées des matériaux recyclables et des biodéchets pris en compte par

les collectes sélectives. Elles sont constituées de déchets en mélange et traitées en UIOM, CVE, centre de

prétraitement biologique ou en ISDND.

ONF : Organisme National des Forêts

PDU : Plan de Déplacements Urbains

PDEDMA : Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés

PLU : Plan Local d’Urbanisme

PPR : Plan de Prévention des Risques

PPA : Plan de Protection de l’Atmosphère

PPBE : Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement

PRERURE : Plan Régional des Energies Renouvelables et de l'Utilisation Rationnelle de l'Energie

PRQA : Plan Régional pour la Qualité de l’Air

PRSE : Plan Régional Santé Environnement

PRSP : Plan Régional de Santé Publique

Prévention : La prévention est la réduction de la quantité et de la nocivité pour l'environnement des

matières et des substances utilisées dans les produits et les déchets qui en résultent, aux stades du procédé

de production, de la commercialisation, de la distribution, de l'utilisation et de l'élimination, notamment par

la mise au point de produits et de techniques non polluants.

PER : Profil Environnemental de la Région Réunion

Réemploi : opération par laquelle un bien usagé conçu et fabriqué pour un usage particulier est utilisé pour

le même usage ou un usage différent.

Refus de tri ou de compostage : indésirables écartés lors du tri des recyclables secs et des DIB ou lors

du compostage de déchets organiques. Le taux de refus s’exprime de la façon suivante : quantité

d’indésirables destinée au traitement/ quantité totale de déchets triés ou admis sur l’unité de compostage

Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères (REFIOM) : résidus issus

du dépoussiérage et du traitement des fumées des incinérateurs.

Réutilisation : opération par laquelle un bien de caractéristiques définies à cette fin est utilisé à nouveau

sans transformation un certain nombre de fois pour un usage identique à celui pour lequel il a été conçu

(cas des bouteilles en verre récupérées entières).

SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux

SAR : Schéma d’Aménagement Régional

SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

SIC : Site d’Importance Communautaire

SAU : Surface Agricole Utilisée

Traitement : ensemble de procédés visant à transformer les déchets pour notamment en réduire dans des

conditions contrôlées le potentiel polluant initial, et la quantité ou le volume, et le cas échéant assurer leur

recyclage ou leur valorisation énergétique. Le stockage en ISDND est considéré comme un mode de

traitement (source : directive européenne 1999/31/CE).

Usine d’Incinération des Ordures Ménagères (UIOM) : usine d’incinération réservée aux déchets

ménagers et assimilés par combustion et traitement des fumées, avec ou sans valorisation de l’énergie. Le

terme CVE est employé quand il y a valorisation de l’énergie.

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Valorisation énergétique : récupération de la chaleur émise lors de l’incinération, lors d’un autre

traitement thermique ou lors d’un pré-tri mécano-biologique (stockage ou méthanisation), et valorisation de

celle-ci pour des applications directes ou pour produire de l’électricité. L’énergie produite est exprimée en

MWh utilisés en autoconsommation, MWh vendus sous forme de chaleur et/ou d’électricité et MWh dissipés.

Au sens de la directive européenne du 19 novembre 2008, le terme valorisation énergétique s’emploie quand

le rendement énergétique de l’installation est supérieur à 60% pour les installations existantes au 31

décembre 2008 et 65% pour les installations mises en service à partir du 1er janvier 2009.

Valorisation matière : opération visant à introduire aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins les

matériaux provenant de déchets dans un cycle de production en remplacement total ou partiel d’une matière

première vierge.

Tonnage valorisé = tonnage entrant en centre de tri – refus non valorisés sous forme de matière

Valorisation organique : opération visant à transformer la fraction fermentescible des déchets en

compost. La valorisation organique est définie sur la base des tonnages de matières organiques entrants en

centre de traitement biologique (et non sur les tonnages de compost).

Tonnage valorisé = tonnage entrant – refus de compostage

ZICO : Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux

ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique ou Floristique

ZPPAUP : Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager

ZPS : Zone de Protection Spéciale

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1 QU’EST-CE QUE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ?

L’évaluation environnementale s’inscrit dans le cadre de la réalisation du Plan Départemental d’Elimination

des Déchets, conformément à la directive européenne du 27 juin 2001 et à sa transcription en droit français

par l’ordonnance du 3 juin 2004 qui a modifié le Code de l’environnement (création des articles L. 122-4 à

L. 122-11 et modification de l’article L. 414-4 relatif à Natura 2000). La circulaire de la Ministre de l’Ecologie

et du Développement Durable, en date du 12 avril 2006, précise les dispositions de ces articles.

Elle identifie, décrit et évalue les effets que peut avoir la filière de gestion des déchets sur

l’environnement du territoire concerné par le Plan.

Le rapport environnemental constitue la synthèse de l’évaluation environnementale. Il comprend les

éléments suivants :

· l’état initial du territoire : c’est un bilan du territoire concerné par le Plan suivant 5 dimensions de

l’environnement (la pollution et la qualité des milieux - les ressources naturelles - les risques

sanitaires - les nuisances - les milieux naturels, sites et paysages),

· les effets de la filière de gestion des déchets actuelle sur l’environnement, en tenant compte des

sensibilités du territoire dégagées dans la première partie,

· les perspectives d’évolution de l’état de l’environnement, si le Plan n’était pas mis en oeuvre,

· une description du scénario retenu par le Plan,

· les effets probables de la mise en oeuvre du Plan sur l’environnement,

· des préconisations pour diminuer certains impacts en allant au-delà de la réglementation,

· la mise en place d’un suivi environnemental.

2 L’ETAT INITIAL DU TERRITOIRE

L’analyse environnementale du territoire est basée sur un ensemble de données récoltées auprès de

différents organismes : le Conseil Général, le Conseil Régional, la Préfecture, la DIREN, l’ADEME, la DRIRE,

la DDE, le CITEPA, AGRESTE, l’Office de l’Eau Réunion et l’ARER.

La synthèse de cette analyse peut être présentée en termes de richesses ou de faiblesses du territoire, ce

qui permet de définir la sensibilité du département dans des domaines environnementaux spécifiques.

Le tableau ci-après présente une synthèse, par dimension de l’environnement et sous domaine, des forces et

faiblesses du territoire, de la localisation territoriale des enjeux, des objectifs de référence et de la sensibilité

du territoire. La sensibilité du territoire s’apprécie par rapport à des référentiels nationaux (comment se

positionne le département vis-à-vis de moyennes nationales) et/ou par rapport à l’importance des forces et

faiblesses et/ou par rapport à l’importance des politiques d’amélioration.

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Dimensions de

l’environnement

Sous domaine

Etat de l’environnement

Localisation

des enjeux

Politique

d’amélioration

Sensibilité

Les richesses Les faiblesses

Pollutions et

qualité des milieux

Effet de serre

Connaissance partielle des émissions

de GES Global PRERURE +

Air Qualité plutôt bonne Quelques points noirs Global PRQA/PPA/PDU -

Eau

Ressource abondante,

qualité des eaux

superficielles et de

baignade satisfaisante

Ressource inégalement répartie,

eaux superficielles soumise à

d’importantes pressions,

contamination des eaux souterraines

par les nitrates, les chlorures et les

pesticides

Global /Local SDAGE/SAGE/

contrat de rivière +

Sol

Formation d’origine

volcanique

Erosion importante, 338 anciens

sites industriels, 12 sites pollués Global et Local +

Ressources

naturelles

Matières premières Originalité des formations

géologiques (volcanisme)

Ressource limitée Local

Schéma

départemental des

carrières

+

Energie

Diversification importante

des énergies

renouvelables

Forte dépendance énergétique Global/local PRERURE +

Ressources locales :

eau, sol et l’espace

40 % du territoire

recouvert par des forêts

Pressions fortes sur les ressources,

notamment foncières

Local SDAGE/SAGE/

contrat de rivière SAU = 18 % du territoire +

Rénovation et mise aux

normes des STEP

programmées

Réseau d’assainissement collectif

peu développé et en mauvais état

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Dimensions de

l’environnement

Sous domaine

Etat de l’environnement Localisation

des enjeux

Politique

d’amélioration

Sensibilité

Les richesses Les faiblesses

Milieux naturels,

sites et paysages

Biodiversité et milieux

naturels

Faune et flore

exceptionnellement riches

et diversifiées, plusieurs

types de protection des

milieux : ZNIEFF, ZICO,

parc national, réserves

naturelles, réserves

biologiques, …

Milieux très fragiles Local +

Paysages Paysages variés Global Atlas des Paysages +

Patrimoine culturel Sites classés et inscrits,

monuments historiques

local -

Risques

Risques naturels et

technologiques

Nombreux risques : inondations,

séismes, éruptions volcaniques,

cyclones, ouragans, feux de forêts,

mouvements de terrain, risques

industriels, transport de matières

dangereuses

Global/local PPR +

Risques sanitaires

Concentrations en ozone

et en oxydes d’azote

inférieures aux seuils de

recommandation

Augmentation des risques liés aux

produits phytosanitaires

Global/Local PRQA, PRSE et PRSP +

Nuisances

Bruit Réalisation de cartes de

bruit en cours Quelques « points noirs » Local/global PLU/PPBE +

Trafic routier Maillage du réseau incomplet,

circulation très dense Local/global PDU +

Odeurs Local -

Nuisances visuelles Local -

Tableau 1 : Récapitulatif des forces et faiblesses du territoire

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3 LES EFFETS DE LA FILIERE ACTUELLE DE GESTION DES DECHETS MENAGERS SUR SON

ENVIRONNEMENT

Le croisement de la sensibilité du département et des impacts de la filière de gestion des déchets permet de dégager les enjeux majeurs qui feront l’objet d’un

suivi ou d’une attention particulière.

Tableau 2 : Synthèse des enjeux environnementaux de la gestion des déchets ménagers de 2008

2008

Pollution et qualité

des milieux

Ressources naturelles Risques sanitaires Nuisances

Espaces naturels,

sites et paysages

Enjeux

forts

Bilan Gaz à Effet de Serre

(enjeu global)

Bilan énergétique

(enjeu global)

Contamination du personnel

par DASRI, accidents,

pénibilité travail, exposition

poussière

Bruit (enjeu local)

Trafic (enjeu local et global)

Enjeux

modérés à

forts

Economie de matière

première par valorisation

matière et agronomique

(enjeu global)

Enjeux

modérés

Acidification des eaux et

des sols par retombée de

gaz dissous

(enjeu global)

Emission de polluants

dans l'air par les

installations, la collecte et

le transport

(enjeu global)

Occupation à long terme

d'espace par les ISDND

(enjeu local)

Odeurs au voisinage des ISD

et installations de

compostage (enjeu local)

Odeurs à proximité des zones

d’épandage des boues brutes

(enjeu local)

Nuisances visuelles (enjeu

local)

Prise en compte des

zones sensibles dans le

choix des sites des

nouveaux équipements

(enjeu local)

Modification de la

topographie sur le site

de l’ISDND (enjeu local)

Remarque :

Le terme « enjeu local » signifie que l’impact environnemental est localisé en un ou plusieurs lieux du département

Le terme « enjeu global » signifie que l’impact environnemental est localisé sur l’ensemble du département voire au delà.

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4 LES PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE L’ETAT DE

L’ENVIRONNEMENT

L’évaluation environnementale introduit la notion de « scénario laisser faire », qui consiste à mesurer

l’évolution probable des indicateurs environnementaux, si la révision du Plan n’était pas mise en

oeuvre, aux horizons 5 et 10 ans, soit 2015 et 2020.

Afin d’évaluer l’impact environnemental de ce scénario « laisser faire», plusieurs hypothèses d’évolution des

tonnages et d’organisation ont été retenues :

· Evolution du gisement d’ordures ménagères : stabilité (en kg/habitant/an), dans la continuité de la

situation actuelle :

 Prévention : pas de programme particulier mis en oeuvre ;

 Ordures Ménagères Résiduelles : stabilité de la production en kg/an/hab. (pas d’amélioration des

collectes sélectives) ;

 Recyclables : pas de développements supplémentaires, pas d’amélioration des performances ;

 Maintien du taux de refus de tri.

· Evolution des déchets collectés en déchèterie (en kg/habitant/an) : stabilité de la production en

kg/hab.

Ces éléments se traduisent par une augmentation mécanique des tonnages du fait de l’augmentation de la

population sur la période considérée (+16 % entre 2008 et 2020).

Les hypothèses d’évolution des filières de traitement sont les suivantes :

· Maintien des capacités et de l’organisation actuelle de tri sélectif et du compostage ;

· Fermeture des ISDND de St Pierre et de Ste Suzanne respectivement en 2012 et en 2014. Ces

installations sont remplacées par d’autres, ayant les mêmes caractéristiques.

En l’absence de mise en oeuvre des préconisations du Plan, on évalue l’impact environnemental de la gestion

des déchets ménagers au niveau du département à travers une dégradation globale des différents

indicateurs, du fait de l’augmentation mécanique des quantités de déchets liée à la croissance de la

population.

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5 LA DESCRIPTION DU SCENARIO RETENU PAR LE PLAN

Le scénario retenu a été élaboré sur la base des tendances observées au cours des dernières années et à

partir des travaux menés par le Comité Technique et par les groupes de travail.

Il a été choisi par le Comité de Pilotage du 17 décembre 2009.

Les trois axes structurant du projet de plan sont :

· La prévention priorité du PDEDMA ; la politique de prévention à l’échelle départementale

doit être cohérente avec celle menée par les EPCI et elle doit être portée par des actions

concrètes ;

· La valorisation matière et organique doit être améliorée et renforcés pour atteindre les

objectifs du Grenelle ;

· Maîtriser l’impact du traitement des résiduels : réduction de la quantité de déchets à

mettre en ISDND.

Ces trois axes structurants du plan se déclinent en différents objectifs. Ces objectifs sont des objectifs

départementaux, chacun des EPCI devra donc se les approprier et les décliner au niveau local.

1) Réduire les quantités d’ordures ménagères :

 24 kg/hab.an en 2015 (la loi Grenelle 1 prévoit la réduction de la production d'ordures

ménagères et assimilées de 7 % par habitant pendant les 5 prochaines années),

 46 kg/hab.an en 2020 soit une réduction de 7 % par rapport à 2013, si les objectifs 2013 sont

atteints.

2) Réduire les flux des déchets occasionnels (hors déchets végétaux) à 125 kg/hab. à l’horizon

2020 (apports en déchèterie, collectes au porte à porte et services municipaux, qui représentaient 145

kg/hab.an en 2008), par des actions de prévention et un meilleur tri à la source (séparation des flux

valorisable).

3) Orienter vers les filières de recyclage matière et organique :

 45 % des déchets ménagers et assimilés en 2015, en cohérence avec le Grenelle de

l’Environnement, par collecte sélective, amélioration du recyclage des encombrants en déchèterie,

 50 % des déchets ménagers et assimilés en 2020, en cohérence avec la directive la directive

européenne 2008/98/CE du 19/11/08 relative aux déchets,

 100% des déchets végétaux orientés vers la valorisation à l’horizon 2015.

4) Les installations de traitement des déchets végétaux doivent se mettre en conformité avec

leur déclaration ICPE. Travailler à l’homologation ou normalisation du compost produit.

5) Réduire la nocivité des déchets : le Plan fixe comme objectif la séparation des déchets dangereux

des ménages, des entreprises et administrations, à hauteur de 2,6 kg/habitant.an dès 2015, en référence

à 0.05 kg/habitant en 2008. Cet objectif s’appuie sur la loi Grenelle 1 et la loi de finances pour 2009, qui

prévoit la mise en place d’une filière à Responsabilité Elargie du Producteur (REP) pour les déchets

dangereux et les DASRI.

6) Le plan déconseille de produire du compost à partir d’ordures ménagères brutes à des fins

agricoles.

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Les ISDND de St Pierre et Ste Suzanne ferment respectivement en 2012 et en 2014. Elles sont remplacées

par trois nouvelles installations, possédant des taux de captage de biogaz de l’ordre de 70 %. Deux unités

de stabilisation et une unité de stockage réversible sont également créées. Les déchets enfouis sur cette

unité de stockage réversible seront déstockés au bout de quelques années, et les matériaux seront recyclés.

De nouvelles plates-formes de compostage et des centres de tri sont créées, afin que le département soit

autosuffisant pour le traitement des déchets verts et le tri des recyclables et des encombrants.

6 LES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN SUR

L’ENVIRONNEMENT

Indicateur Unité

Laisser faire

2015

Plan 2015

Laisser faire

2020

Plan 2020 Impact

t 547 100 506 750 577 600 508 410

t/hab. 0,62 0,57 0,62 0,55

Tonnage valorisation matière t 31 300 110 500 33 200 133 110

Ressources naturelles

(Economie matière et énergie)

Qualité des milieux

(Emissions de GES évitées)

Tonnage valorisation organique t 94 700 116 700 100 700 124 000

Qualité des milieux

(Emissions de GES évitées)

(Enrichissement des sols)

Taux valorisation matière et

organique

% 23% 45% 23% 50%

Ressources naturelles

Qualité des milieux

Tonnage enfouis t 419 000 224 150 441 000 194 000

Pollutions des milieux

(Emission de GES)

Tonnage incinéré (brûlé pour le

scénario laisser faire)

t 5 500 0 5 500 0

Pollutions des milieux

(Emission de GES)

ktéq. CO2 167 3 176 -7

kgéq.

CO2/hab.

190 3 189 -8

ktep -7 -16 -8 -18

kgep/hab. -8 -19 -8 -19

Tonnage x kilométrage

(transports)

t.km 6 759 000 2 683 000 7 056 000 2 683 000

Pollution des milieux

Nuisances (Bruit et trafic)

Tonnage total collecté

Emissions totale de GES

Bilan énergie

Toutes les dimensions

Pollution des milieux

Ressources naturelles

Tableau 3 : Les indicateurs environnementaux aux horizons 2015 et 2020 selon le Plan et sans mise en oeuvre du Plan

On retiendra :

· Par rapport au scénario « laisser faire », une réduction des tonnages collectés de 8 % en 2015

et de 13 % en 2020, ce qui induit un impact positif sur toutes les dimensions de l’environnement

(baisse des émissions de gaz à effet de serre, réduction des émissions polluantes atmosphériques,

baisse de la consommation d’énergie, risques sanitaires amoindris, baisse du bruit et du trafic au

niveau local, …),

· La multiplication par 3,4 en 2015 et 3,9 en 2020 du tonnage de matières valorisées, par

rapport au scénario « laisser faire », qui souligne des impacts positifs en termes d’économie de

matières premières et d’énergie, mais aussi d’émissions de GES évitées par le recyclage,

· La forte baisse par rapport au scénario « laisser faire » de prés de 55 % en 2020 des

tonnages destinés à l’enfouissement, avec des impacts très positifs en terme d’émissions de GES,

· Les émissions de GES qui diminuent très fortement (-98 % en 2015 et plus de 100 % en

2020 par rapport au scénario « laisser faire »), grâce notamment à l’arrêt de l’enfouissement de

déchets bruts. La hausse des quantités valorisées contribue également à cette diminution,

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· Le bilan énergétique qui évolue très positivement (2 fois plus de consommation évitée en

2020 par rapport au scénario « laisser faire »), grâce principalement à la hausse des

tonnages de déchets faisant l’objet d’une valorisation matière,

· La forte baisse des transports de déchets ménagers par rapport au scénario « laisser

faire » de -60 % en 2015 et 2020, qui induit des impacts positifs sur la pollution des milieux

(moins de rejet de particules polluantes de l’air et émissions de GES évitées) et sur les nuisances

(atténuation du bruit et du trafic au niveau local).

Le scénario retenu permet une forte amélioration de tous les indicateurs environnementaux.

 Cas particulier du bilan énergétique

De manière globale, les activités de gestion des déchets gérés par les communes et EPCI produisent plus

d’énergie qu’elles n’en consomment (collecte, transport, fonctionnement des unités de stabilisation et des

ISDND), grâce aux valorisations matière et énergie.

Une représentation graphique du bilan énergétique en 2020, avec et sans révision du Plan, est présentée cidessous.

Bilan énergétique de la filière - Déchets ménagers et assimilés produits en 2020

3

0

-7

-3

-8

2

0

-19

-1

-18

-20

-15

-10

-5

0

5

Collecte Transport Valorisation

matière

Valorisation

énergétique

Synthèse

ktep/an

Laisser faire

Plan révisé

Energie consommée

Energie produite ou

consommation évitée

Figure 1 : Bilan énergétique comparatif des scénarii "laisser faire" et "Plan révisé" à l’horizon 2020

L’analyse comparative montre clairement que la maîtrise des objectifs de valorisation matière impacte

énormément sur le bilan énergétique. Le Plan révisé permet d’économiser plus de 50 % d’énergie de plus

que le scénario « laisser faire », en 2020.

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 Cas particulier du bilan GES

De manière globale, l’ensemble des activités de gestion des déchets gérés par les communes et EPCI du

département émettent plus de GES qu’elles n’en évitent. Cependant, en 2020, la gestion des déchets permet

d’éviter des émissions de GES : les émissions liées aux traitements biologiques, au stockage, et dans une

moindre mesure, à la collecte et au transport, sont compensées totalement par les différentes opérations de

valorisation.

Bilan des émissions de GES - Déchets ménagers et assimilés produits en 2020

9

1

-30

5 2

207

176

8

0

-37

16

0

17

-15 -3

-7

-8 -4

-40

10

60

110

160

210

Collecte Transport Valorisation

matière

Valorisation

énergétique

Valorisation

agronomique

Compostage Brûlage Stockage Synthèse

kteq. CO2

Laisser faire

Plan révisé

Emissions

produites

Emissions

évitées

Figure 2 : Bilan GES comparatif des scénarii " laisser faire" et "Plan révisé" à l’horizon 2020

Il ressort de l’analyse, les rôles déterminants :

· de la valorisation matière et énergétique dans ce volet du bilan environnemental,

· de l’importance de la stabilisation des ordures ménagères avant leur enfouissement en centre de

stockage. En effet, les émissions de GES dues au stockage sont beaucoup plus importantes dans le

scénario « laisser faire », du fait de l’enfouissement de déchets non stabilisés, fortement émetteurs de

GES, que dans le Plan révisé,

· du taux de captage de biogaz optimal (au moins 70 %, voire 90 % avec l’unité de stockage réversible).

Le Plan révisé permet d’émettre beaucoup moins de GES que le scénario « laisser faire », et permet un

évitement des émissions de GES.

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Tableau 4 : Synthèse des impacts du scénario retenu sur l’environnement

Catégorie

Impacts positifs sur l’environnement

du scénario retenu

Impacts négatifs sur

l’environnement

du scénario retenu

Prévention des

déchets

Réduction de la pollution des milieux (effet

de serre, air et eau), des risques

sanitaires, du bruit et du trafic, des

impacts sur la biodiversité et milieux

naturels, économie de matières premières

Collecte et

transports

Réduction de 10 % par rapport au

scénario « laisser faire » de la pollution

(effet de serre, air, eau, sol), de la

consommation d’énergie, des risques

sanitaires travailleurs, du bruit et du trafic,

des impacts sur le patrimoine culturel

(acidification)

Impacts sur la pollution (effet de serre,

air, eau, sol), la consommation d’énergie,

les risques sanitaires travailleurs, le bruit

et le trafic, le patrimoine culturel

(acidification)

Valorisation/Recyclage

Tri

Le tri va permettre différents recyclages et

donc la réduction des pollutions et

l'économie de ressources en aval

Risques travailleurs (contamination par

les DDM, accidents, pénibilité travail,

exposition à la poussière) augmentés par

la hausse de l’activité

Valorisation

matière

Réduction de la pollution des milieux (effet

de serre, air et eau), économie de

matières premières et d’énergie

Risques travailleurs et riverains selon

l’installation de recyclage et le matériau

recyclé

Valorisation

énergétique

Réduction de la pollution des milieux (effet

de serre et air) et production d’énergie

Valorisation

organique

Emissions de gaz à effet de serre évitées

(engrais substitués), production d’engrais

chimique évitée, économie d’énergie,

enrichissement des sols

Odeur si mauvaise stabilisation de

l’amendement organique

Traitement des résiduels

Traitement

biologique

Tri des recyclables en amont des unités de

stabilisation, diminution du potentiel

méthanogène des déchets à enfouir

Impacts sur la pollution (effet de serre,

air), le risque d’odeurs (process et

exploitation), les risques travailleurs

(exposition aux micro-organismes et à

certaines substances chimiques)

Stockage en

ISDND et

unité de

stockage

réversible

Réduction de plus de 90 % des émissions

de gaz à effet de serre, de COV, de

bioaérosols par rapport au scénario

« laisser faire », réduction des risques

d’odeurs (fermentation déchets et

lixiviats), production d’énergie

Emissions de gaz à effet de serre, de

COV, bio aérosols, particules de

poussières sur alvéole en exploitation

(non couverte), consommation d’espace,

occupation à long terme mais limitée au

regard de la SAU, risque d’envols

Anciennes

décharges

Maitrise de la pollution des milieux (effet

de serre, air, eau, sols), des risques

sanitaires généraux, des odeurs, des

nuisances visuelles

Consommation d’espace, occupation à

long terme, mais limitée au regard de la

SAU

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7 LES PRECONISATIONS

Au-delà de la réglementation actuelle, certaines améliorations peuvent être apportées afin d’accroître

l’amélioration de l’environnement permise par la mise en oeuvre du Plan.

Equipements existants

Equipements à créer ou à

modifier

Mesures réductrices et

compensatoires générales

Conformité des installations

classées aux règlementations

Aménagements des

installations ou de l’exploitation

des déchèteries pour un plus

large accueil des déchets

dangereux (DDM, DASRI,

DEEE,…)

Réduction des envols sur les

ISDND

Etude et réhabilitation des

décharges brutes

Choix des sites satisfaisant aux

obligations des règles d'urbanisme et

de la réglementation relative aux

installations classées pour la

protection de l'environnement

Réduire l’impact sur les milieux

naturels et la biodiversité :

· Infrastructure routière adaptée

· Aménagement d’espaces verts

· Intégration par rapport aux

habitations, au paysage et aux

sites patrimoniaux

· Entretien régulier des sites

· Analyse des possibilités de mise

en place de transport alternatif

Mesure réductrice sur les risques

sanitaires : nettoyage fréquent (aires

de stockage, conduits d’évacuation)

Mesures de limitation des nuisances :

· Bruits et vibrations

 Exploitation visant à limiter les

nuisances

 Suivi des niveaux de bruit

· Odeurs : groupes de suivi des

odeurs

· Spécifique aux ISDND :

 Exploitation visant à limiter les

nuisances

 Ramassage quotidien des

papiers et généralisation des

filets anti-envols

 Suivi rigoureux de l’ensemble

des paramètres de gestion des

eaux, gaz, ressources naturelles

Vers une maitrise des impacts de

la collecte

Vers une certification ISO 14 001

de tous les sites de traitement des

déchets

Vers l’utilisation des énergies

renouvelables et la mise en

oeuvre d’une démarche HQE pour

les nouvelles installations à créer

Vers la communication et la

transparence autour des

installations de traitement des

déchets

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8 LE SUIVI ENVIRONNEMENTAL

Le suivi environnemental peut s’effectuer en même temps que le suivi du plan à l’aide des indicateurs

ci-dessous.

Indicateur Définition Unité Fréquence Pertinence Impact

% de la population concernée par

la collecte des déchets dangereux

des ménages

Avancement de la collecte des

déchets dangereux des ménages

% annuelle

Indique l’impact de la réduction de la

nocivité des déchets

Toutes les dimensions

Tonnage total collecté

Tonnage de déchets gérés par les

EPCI

t annuelle

Indique l’impact de la réduction de la

production de déchets

Toutes les dimensions

Tonnage valorisation matière Quantités réellement valorisées t annuelle

Situe l’évolution de la valorisation

des déchets en regard des objectifs

du Plan et des objectifs nationaux

(Grenelle…)

Ressources naturelles

(Economie matière et

énergie)

Qualité des milieux

(Emissions de GES évitées)

Tonnage valorisation organique

Quantités de compost réellement

valorisées

t annuelle

Situe l’évolution de la valorisation

des composts en regard des objectifs

du Plan

Qualité des milieux

(Emissions de GES évitées)

(Enrichissement des sols)

Tonnage enfouis Quantité de déchets enfouis t annuelle

Pollutions des milieux

(Emission de GES)

Evolution déchets ménagers et

assimilés partant en stockage

(par rapport à 2008)

Evolution des déchets résiduels % annuelle

Pollutions des milieux

(Emission de GES)

Rejets liquides des centres de

traitement

Lixiviats des centres de stockage

Composition

chimique

à définir

Suivi des dépassements éventuels

par rapport aux normes de rejet

Pollution des milieux

(Pollutions des aquifères)

Dioxines

Emissions atmosphérique des

centres de traitement

(torchère…)

g annuelle

Indique la place des émissions de

dioxines des déchets en regard des

autres sources d’émissions

Pollutions atmosphériques,

des sols et des végétaux

Bilan GES

Emissions de GES, moins les

émissions évitées

kteq. CO2 à définir

Situe l'évolution des émissions de

GES

Pollution des milieux

(Emission de GES)

Bilan énergie

Production d'énergie -

consommation d'énergie

ktep à définir

Situe l'évolution de la consommation

d'énergie

Ressources naturelles

Tonnage x kilométrage collecte +

transports)

- t.km annuelle

Situe l'évolution du transport des

déchets

Pollution des milieux

Nuisances (Bruit et trafic)

Situe l'évolution du traitement des

déchets résiduels

Tableau 5: Les indicateurs environnementaux de suivi

Les indicateurs présentés précédemment sont à la fois des indicateurs environnementaux et des indicateurs

de performance du Plan. Ils feront l’objet d’un suivi par la commission consultative du Plan et par le Comité

de suivi du Plan, qui sera accompagné par l’Observatoire des déchets.

Une réunion sera tenue annuellement pour évaluer l’avancement des projets et pour vérifier si l’évolution

des indicateurs est conforme aux prévisions.

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9 LA DESCRIPTION DE LA MANIERE DONT L’EVALUATION A ETE

MENEE

La méthodologie retenue pour l’élaboration de ce document s’appuie sur celle proposée par le Ministère de

l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables (MEDAD) et l’ADEME dans le « Guide de

l’évaluation environnementale des plans d’élimination des déchets » publié en 2006.

Les données relatives à l’état initial du département ont été collectées auprès de différents organismes :

Conseil général, Conseil Régional, Préfecture, DIREN, ADEME, ARER, Office de l’Eau, DDE, DRIRE, DDASS.

L’analyse a été uniquement effectuée sur un plan environnemental, sans tenir compte des aspects

techniques et économiques (faisabilité, seuil de rentabilité, …).

L’évaluation inclut les tonnages et flux de déchets ménagers et assimilés collectés par les services des EPCI,

ainsi que les DIB traités sur les installations recevant des déchets ménagers. Concernant les déchets de

l’assainissement, l’évaluation prend en compte uniquement le traitement des boues de STEP urbaines.

4 familles de scénarii ont été étudiées (cf rapport d’évaluation environnementale pour plus de détails),

expliquant les hypothèses retenues ci-après :

· 100 % enfouissement (famille de scénario 1),

· Pré-tri mécano-biologique par stabilisation des ordures ménagères résiduelles, puis enfouissement

(famille de scénario 2),

· Pré-tri mécano-biologique par stabilisation d’une partie des OMr, traitement thermique (CVE) de la

partie restante, des refus de tri et de la moitié des encombrants, puis enfouissement (famille de

scénario 4),

· Méthanisation d’une partie des OMr, traitement thermique (CVE) de la partie restante, des refus de tri

et de la moitié des encombrants, puis enfouissement (famille de scénario 4 bis).

Pour le calcul des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation énergétique, les hypothèses

suivantes ont été retenues :

· Collecte et transport :

 Calcul de la consommation en carburants lors des différents types de collecte en fonction des

kilomètres parcourus par type de milieu pour collecter les tonnages associés (milieu rural et milieu

urbain) ;

 Calcul de la consommation en carburants lors des transports en fonction des kilomètres entre les

points de départ (quai de transfert, déchèteries…) et le lieu de traitement ;

 Les déplacements des véhicules de particuliers du domicile au point d’apport volontaire (sauf apport

en déchèteries) n’ont pas été pris en compte, car statistiquement non associés à un déplacement

spécifique (contrairement aux déchèteries) ;

 Les émissions relatives à la collecte et aux transports ont été calculées par rapport aux carburants

consommés calculés pour le bilan énergétique.

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· Stockage :

 Production de méthane (CH4), gaz à effet de serre 21 fois supérieur à celui du CO2 (sur la base du

protocole de Kyoto), qui est fonction :

Du potentiel méthanogène du déchet enfoui ;

Du taux de captage du biogaz en décharge ;

 Economie de CO2 liée à la valorisation énergétique ;

 Consommation d’énergie des engins ;

· Incinération :

 Emission de CO2 issu de la combustion des OM :

CO2 issu du cycle long du carbone (plastiques) intervient en tant que GES ;

CO2 issu du cycle court du carbone (matières organiques non synthétiques) n’intervient pas en

tant que GES ;

 Economie de CO2 liée au recyclage des métaux issus des mâchefers ;

 Economie de CO2 liée à la valorisation énergétique ;

 Consommation d’énergie liée au process.

· Stabilisation et méthaniseur :

 Consommation d’énergie :

Électricité : Bureaux, pompes de captage, digesteur ;

Fioul : engins ;

 Economie de CO2 liées au recyclage des métaux extraits ;

 Economie de CO2 liée à la valorisation énergétique (pour le méthaniseur seulement) ;

 Refus de traitement des ordures ménagères avec un potentiel méthanogène faible, après

stabilisation des déchets.

Si l’analyse environnementale prend bien en compte les différentes étapes de la gestion des déchets

ménagers à savoir la collecte, le transport, la valorisation, le traitement et le stockage des déchets ultimes,

elle ne tient pas compte des impacts environnementaux évités grâce à la non-consommation de biens de

consommation et d’équipement (éco-consommation et réemploi).

En effet, ces impacts environnementaux évités sont à considérer au sein des périmètres respectifs de

chaque activité de production et de distribution des biens de consommation et d’équipement (alimentaire,

électroménager, ameublement …).

La démarche d’évaluation environnementale a été réalisée conjointement à la révision du Plan.

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BIBLIOGRAPHIE

 Documents spécifiques au département

· Projet de Plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés (document de travail – février

2010)

· Etude préalable à la révision du PEDMA (Antéa, Poïry, Cycléa – janvier 2009)

 Documents spécifiques à la région

· Profil environnemental régional

 Documents généraux

· Guide de l’évaluation environnementale des plans d’élimination des déchets - MEDD/ADEME –

août 2006

· Déchets ménagers : leviers d’amélioration des impacts environnementaux - ADEME/Eco-

Emballages - octobre 2001

· Guide pour l’évaluation du risque sanitaire dans le cadre de l’étude d’impact d’une installation de

stockage de déchets ménagers et assimilés – ASTEE - février 2005

· Gestion des déchets et gaz à effet de serre - plaquette FNADE - février 2005

· Guide méthodologique pour l’évaluation du risque sanitaire de l’étude d’impact des installations de

compostage soumise à autorisation – ASTEE - juin 2006

· Inventaire des émissions de polluants dans l’atmosphère en France – format SECTEN/CITEPA –

février 2006