L’Agenda 21- Île de La Réunion–octobre 2003
PREAMBULE
Qu’est-ce que le développement durable ?
“Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.” Rapport de la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement (Commission Brundtland)
Une démarche globale intégrant les trois piliers du développement durable : le social, l’économique, l’environnement.
C’est une démarche permettant de conjuguer au mieux les objectifs d’équité sociale, d’efficacité économique et de préservation de l’environnement, qui en fonction des enjeux du territoire, prend en compte ces trois composantes pour une définition équilibrée des besoins.
[…]
Concept du développement durable
En 1992, la Conférence Mondiale de Rio sur l’Environnement et le Développement a adopté le Programme Action 21. Celui-ci préconise la mise en place d’Agendas 21, plans d’actions en faveur d’un développement durable pour le XXIe siècle, et met en évidence le rôle essentiel des autorités locales dans l’éducation, la mobilisation et la participation du public en faveur d’un développement durable.
QU’EST CE QU’UN AGENDA 21 LOCAL ?
C’est un projet de développement durable à l’échelle d’un territoire, qui correspond d’une part à une démarche basée sur la concertation et le partenariat des acteurs du territoire et d’autre part à la réalisation d’un programme d’actions qui répond aux principes du développement durable :
=>objectifs d’équité sociale, d’efficacité économique, d’amélioration de l’environnement, de démocratisation des modes de prise de décision, de gestion et de contrôle (gouvernance) ;
=>principes de solidarité dans le temps et dans l’espace, de transversalité et de globalité, de participation, principe de précaution et enfin, principe de subsidiarité qui demande à traiter les problèmes au plus près de l’endroit où ils se posent.
=>défis de conciliation du long terme et du court terme, de partage des choix par l’ensemble de la société, des citoyens aux acteurs politiques, économiques et sociaux.
L’AGENDA 21 DE L’ILE DE LA REUNION
Objectif de la démarche : une gestion durable de l’île
L’Agenda 21 doit être un guide de bonnes pratiques pour les organismes désirant s’engager dans une démarche de développement durable. Il repose sur un processus d’amélioration continue et ne constitue donc pas un document figé. Il doit pouvoir être modelé en fonction du contexte et des enjeux du territoire. Il ne veut pas être « un document de plus », mais aboutir à une validation partagée d’orientations stratégiques et d’actions concrètes liées aux différentes thématiques du développement durable.
L’Agenda 21 de la Réunion doit ainsi permettre de définir à long terme des orientations et des choix politiques pour une gestion plus durable du territoire réunionnais. Il s’agit de faire adhérer le plus grand nombre de Réunionnais au concept de développement durable de l’île.
Historique de l’Agenda 21 de l’île de la Réunion
=>Juillet 2001 un comité technique réunit des membres des Conseil Régional, Conseil Général, DIREN, DDE, Association des Maires, Conseil de la Culture, de l’Education et de l’Environnement, Conseil Economique et Social Régional.
=>En Septembre 2001, les Journées Agenda 21 prédéfinissent l’Agenda 21 de la Réunion. Etape essentielle, elles permettent de sensibiliser les élus, les services de la Région et les partenaires concernés aux problématiques de développement durable.
=>Février 2002 : les 1es Rencontres Réunionnaises du Développement Durable, officialisent le lancement de l’Agenda 21 de la Réunion et réunissent plus de 400 personnalités publiques, privées et associatives, représentatives du milieu économique, social et environnemental pour réfléchir sur le développement durable de l’île. L’Etat, le Conseil Général, l’Association des Maires de la Réunion, le Conseil de la Culture, de l’Education et de l’Environnement, le Conseil Economique et Social Régional et le Conseil Régional signent une déclaration par laquelle ils s’engagent « à mettre en œuvre ensemble un Agenda 21 local et à promouvoir, dans les politiques dont ils ont la charge, un développement durable »
__ Première série d’ateliers rassemblant 120 personnes de secteurs très divers autour de cinq thématiques jugées prioritaires :
Energie ; Habitat, construction et cadre de vie ; Déplacements ; Education relative au développement durable ; Développement économique, cohésion sociale et métiers de l’environnement.
__ Présentation plénière en août 2002 de l’ensemble des travaux des ateliers. Validation du travail engagé et choix d’axes d’orientations stratégiques..
La démarche d’Agenda 21 est élargie aux chambres consulaires (Chambre des Métiers,
Chambre d’Agriculture, Chambre de Commerce et d’Industrie) permettant ainsi une représentativité globale de l’ensemble des acteurs réunionnais.
__ De février à novembre 2003, de nouveaux groupes de travail se mettent en place et se réunissent environ toutes les trois semaines afin de définir des actions en faveur du développement durable.
__ Comité de pilotage juillet 2003 : point d’étape dans le travail des ateliers et présentation des objectifs aux institutions signataires de l’Agenda 21. Cette présentation a permis aux institutions signataires d’amorcer une phase de validation des orientations engagée dans les ateliers.
__ Comité de pilotage en novembre 2003 : validation, hiérarchisation des fiches actions par les institutions signataires et identification des porteurs de projets.
__ Signature de l’Agenda 21 en décembre 2003, marquant ainsi l’engagement des signataires à la mise en œuvre les principes et actions pour le développement durable de l’île.
Méthodologie de l’Agenda 21 de la Réunion
Le point de départ de la démarche a été une concertation ayant aboutie à la définition d’un diagnostic partagé.
Quelque 200 personnes, issues de la société civile, d’entreprises privées, d’administrations, d’établissements publics, du monde associatif, etc., ont participé aux ateliers, permettant la définition d’orientations et d’actions dans un objectif de promouvoir le développement durable. La Charte Agenda 21 de la Réunion sera donc le résultat d’une initiative participative et partenariale
Six ateliers thématiques ont été retenus :
=>Habitat, construction et cadre de vie
=>Déplacements
=>Energie
=>Développement économique, cohésion sociale et métiers de l’environnement
=>Education relative au développement durable
=>Codéveloppement durable
EDUCATION RELATIVE AU DEVELOPPEMENT DURABLE
Un réel développement durable n’est possible que si chaque Réunionnais se sent individuellement responsable de son environnement et se comporte en conséquence. Cette démarche intellectuelle passe par une éducation à l’environnement (au sens large), à la valeur du patrimoine naturel réunionnais, à la gestion rationnelle de nos consommations, etc. Ces notions sont à instiller au plus tôt, dès l’école, en tenant compte des spécificités culturelles locales. Mais cette sensibilisation ne doit pas s’arrêter à l’école. Elle passe également par l’éducation populaire, indispensable à la prise de conscience des citoyens, et par la responsabilisation des élus et des décisionnaires. C’est donc un véritable plan de formation adapté aux Réunionnais qu’envisage cet atelier.
Les objectifs principaux de l’atelier sont les suivants :
=>Convaincre que la protection de l’environnement est compatible avec les politiques de développement.
=>Promouvoir une gestion rationnelle des consommations et faire émerger, dans l’esprit de chaque consommateur, la notion de « coût écologique ».
=>Soutenir les actions intégrant le développement durable, et généraliser les initiatives positive dans ce sens, pour une réelle efficacité.
=>Faire connaître la réglementation et la faire comprendre par tous.
=>Répression : là où éducation et sensibilisation ne suffisent pas, les comportements inciviques doivent être sanctionnés.
Les participants à l’atelier sont conscients que l’information ne suffit pas à induire des changements de comportements. C’est pourquoi il est important de mettre en place un faisceau de communication et d’utiliser plusieurs « armes » pour un même objectif.
La plate-forme du développement durable
La création d’une plate-forme du développement durable, déjà évoquée lors des rencontres de juillet 2002, est le pivot de toutes les actions envisagées par l’atelier Education au développement durable. L’idée consiste à créer un centre de ressources, d’information, de formation, de conseil, de partenariat et d’échanges sur le développement durable. Outil précieux pour tous les acteurs intéressés par le sujet, et en particulier les éducateurs, cet espace rassemblerait notamment les nombreux supports pédagogiques existant sur le thème, actuellement éparpillés. Il servirait de lieu de rencontre et de mise en relation pour tous les partenaires concernés et pourrait constituer une « base de lancement » de projets multiples.
Travail en direction de publics-cibles
L’atelier a déterminé, à titre d’exemple, plusieurs publics-cibles en direction desquels construire des objectifs de formation ou/et de communication. L’objectif de la réflexion consistait à cerner les besoins et les attentes de ces différents publics, afin de concevoir les contenus de formation correspondants. Quatre publics-cibles ont ainsi été étudiés :
=>Formation initiale : enfants de 2 à 7 ans.
=>Formation initiale : enfants de 11 à 14 ans.
=>Formation professionnelle : formation de formateurs.
=>Insertion : les CIA.
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, COHESION SOCIALE ET METIERS DE L’ENVIRONNEMENT
La situation économique de la Réunion est particulière à la fois dynamique et difficile. La Réunion affiche un dynamisme économique important avec une croissance annuelle de 6%, mais elle est touchée par un taux de chômage dépassant la barre des 30 %. Ce groupe part du constat qu’il y a à la Réunion : :
=>741 000 habitants
=>430 000 personnes relevant de la CMU
=>65 000 Rmistes
=>311 000 habitants au revenu >550 euros /mois
Un projet de développement durable est d’autant plus important que l’on se trouve dans cette situation de « fracture sociale ».
Priorité à l’emploi
Le mot d’ordre adopté par cet atelier est donc « Priorité à l’emploi ». Divers leviers ont été identifiés pour créer des emplois dans le domaine du développement durable :
=>La volonté politique : elle doit impulser une réflexion concertée, permettre de recenser les activités d’accompagnement social à développer, démontrer que les secteurs de l’environnement et de l’énergie renouvelable peuvent être créateurs d’emplois (ex. : écotourisme).
=>La participation citoyenne : il faut sensibiliser et impliquer la population et les décideurs dans les projets de développement durable, notamment par la mise en place d’Agenda 21 au niveau micro-local.
=>L’incitation financière : mise en évidence de la plus-value des projets respectueux du développement durable, mesures incitatives (ex. défiscalisation).
Convaincus qu’il existe tout un gisement d’emplois non exploité dans le secteur de la micro-activité et de la micro-entreprise, les participants ont défini une ligne d’action intitulée « Stimuler les très petites, petites et moyennes entreprises », avec notamment pour objectif spécifique d’ aider et structurer le développement local à travers une microéconomie de loisirs et de tourisme durables .
Développer les filières et métiers du développement durable
Les participants ont défini une ligne d’action intitulée « Promouvoir l’environnement comme créateur d’emplois et de cohésion sociale » dans laquelle figure un objectif spécifique formulé ainsi : « Développer les filières et métiers du développement durable ». Il s’agit d’ouvrir l’éventail de ces métiers le plus largement possible, et notamment au domaine de l’accompagnement social.
La réflexion sur les métiers du développement durable s’étant élargie à tous les ateliers, les fruits de cette réflexion seront exposés ci-dessous dans un chapitre spécifiquement consacré à ce sujet et intitulé « Les métiers du développement durable ».
Cohésion sociale et développement économique
Un débat s’est instauré au sein de l’atelier sur la place accordée à la problématique de l’environnement. Certains participants ont exprimé une frustration face à la place, à leurs yeux trop large, de cet aspect dans les travaux, au détriment de l’économique et du social. La cohésion sociale et le développement économique apparaissent comme des finalités pour cet atelier. Le travail sur les filières et métiers du développement durable constitue un objectif opérationnel, une action pour y parvenir.
Sensibilisation et conscientisation
L’atelier a souligné la nécessité de faire prendre conscience aux Réunionnais de leur environnement et de la place qu’ils y occupent. Le secteur marchand doit aussi faire l’objet d’un travail de sensibilisation important.
D’où la définition de l’objectif spécifique « Encourager les entreprises à intégrer la notion de durabilité dans leur stratégie de développement ». Les participants ont émis l’idée qu’une partie de la taxe professionnelle soit consacrée au développement durable. En matière de pollution, ils souhaitent que soit appliqué le principe « pollueur/payeur ». Une taxe doit cependant avoir vocation dissuasive et ne pas être assimilée au paiement d’un « permis de polluer ». Dans le même esprit, afin de prévenir la pollution, il conviendrait de cesser l’importation de futurs déchets, tels les sachets en plastique.
En ce qui concerne la part des touristes à l’effort de développement durable, il a été suggéré d’instaurer une taxe d’aéroport destinée à financer ce type de développement dans l’île. Les touristes venant à la Réunion sont sensibles au « tourisme vert » : l’utilisation de cette taxe devra donc être explicitée et les résultats rendus visibles (actuellement, les touristes ne sont pas satisfaits de l’entretien de l’environnement à la Réunion).
HABITAT, CONSTRUCTION ET CADRE DE VIE
En matière de logement, la Réunion se trouve dans une situation d’urgence, notamment, à court terme, en ce qui concerne le logement insalubre. Les premières interrogations de cet atelier ont été les suivantes :
Quel habitat à l’horizon 2020 ? Quel défi pour l’aménagement du territoire ?
Face à la pénurie de logements et à l’exiguïté de l’espace constructible disponible, l’atelier insiste sur la nécessité de rendre le logement collectif plus attractif.
L’indispensable concertation
La cohésion sociale s’est révélée pour les participants à cet atelier un pilier fondamental dans une optique de développement durable. Une démarche participative envers la population apparaît indispensable. Afin d’éviter les problèmes sociaux, qui découlent souvent d’une mauvaise concertation préalable, il convient de favoriser l’appropriation en amont des projets de construction et de réhabilitation. Dans un objectif de qualité de la vie, il est nécessaire de prendre en compte les habitudes de vie des habitants. La modification du code de l’urbanisme et l’introduction des PLU (Plans Locaux Urbains) intègrent cette participation en théorie. Mais celle-ci ne se décrète pas, elle se met en oeuvre dans la durée et le long terme. Ce n’est pas seulement de la communication.
Une approche globale de partage du territoire
La pénurie de logements à la Réunion doit être traitée par une approche globale de partage du territoire. Entre Logement et Aménagement du territoire, l’Urbanisme, apparaît comme le maillon essentiel et trop souvent négligé. Le système d’organisation de l’espace est à revoir, car il n’est pas question de réitérer les erreurs du passé : à savoir construire des logements sociaux sans équipements de quartier. La facilité d’accès (existence, proximité) de services, publics ou non, doit être garantie.
Démarche « Habitats 21 »
Cette approche globale exige une nouvelle façon de travailler, un changement d’habitudes. Deux axes de travail ont été identifiés :
=>déterminer ce qu’est le développement durable en terme de processus
=>faire en sorte que ce processus devienne un élément incontournable de la production d’habitat.
Il est donc envisagé de proposer une démarche de travail aux responsables qui valident les projets d’habitat et de construction au sens large. Cette démarche doit prendre en compte le développement durable par un processus, composé d’étapes précises. Elle doit en outre permettre aux critères d’évoluer avec le temps. L’une de ses règles de base consiste à aller audelà du besoin apparent.
Ce projet de processus est baptisé « Habitats 21 ».
L’atelier souligne l’importance de la volonté politique en la matière. Se pose alors la question de l’engagement des décisionnaires. Toute réflexion sur l’aménagement passe par les communes, les aménageurs sociaux et les aménageurs privés. Si les signataires de l’Agenda 21, et notamment les communes, s’engagent tous dans cette démarche, cela est déjà encourageant.
Contexte national :
Extrait du programme d’action de la stratégie nationale du développement durable, titre II
PROGRAMME D’ACTION LE CITOYEN, ACTEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE
I.D. Faciliter la participation du citoyen au débat public
Objectif : développer le nombre de débats publics d’ampleur nationale et les expériences
au niveau local
Entre autre - élaborer des guides à l’attention des services déconcentrés, des maîtres d’ouvrage, des élus et des associations, afin de leur donner des repères pour conduire une bonne concertation.
I.C.3. développer la prise en compte du développement durable dans la formation professionnelle
Objectif 3 : développer les actions de formation des architectes en faveur du développement durable
plan d’actions :
entre autres :
- initier des formations continues au développement durable de longue durée pour les professionnels confirmés qui souhaitent s’y impliquer et mettre en place des stages courts et fréquents pour les jeunes architectes ;
- négocier avec les différents acteurs les modalités de certification de ces formations (association HQE - haute qualité environnementale -, centre scientifique et technique du bâtiment - CSTB -, association Qualitel), pour obtenir une meilleure reconnaissance par les maîtres d’ouvrage.
• indicateurs de suivi : nombre d’actions de formation organisées par an, nombre de personnes ayant suivi une formation par an.
TITRES III PROGRAMME D’ACTIONS TERRITOIRES
I.D.2. réduire ces inégalités : engager la rénovation urbaine pour améliorer les conditions d’habitat et d’environnement dans les quartiers prioritaires
Objectif : intégrer dans le programme de rénovation urbaine l’objectif d’un haut niveau de qualité en terme de développement durable.
ENERGIE
Les participants à cet atelier soulignent, que la problématique de l’énergie propre constitue une base-clé d’une politique volontariste de développement durable. La politique de maîtrise de l’énergie existe à la Réunion, mais beaucoup reste à faire : la consommation énergétique va encore augmenter avec la croissance technologique et il est difficile de prévoir les besoins. Afin de préserver notre confort sans mettre en danger les équilibres écologiques, l’atelier préconise un recours massif aux énergies renouvelables, lié à l’autonomisation énergétique des logements et un développement de la domotique. Une première réflexion insiste sur la nécessité de sensibiliser le grand public aux économies d’énergie, à la fois par la communication, par une tarification progressive et par la réglementation.
Très vite, cet atelier se définit un objectif central : viser l’indépendance énergétique de la Réunion. Cela suppose que la Réunion se donne les moyens du 100% énergies renouvelables et supprime donc, à terme, le recours aux énergies fossiles. Il s’agit notamment de développer et assurer la pérennité des filières de production d’énergie renouvelables, de sécuriser la production et la distribution de l’énergie, de lutter contre les nuisances liées à la consommation d’énergie. Par ailleurs, un autre objectif essentiel consiste à maîtriser les consommations d’énergie notamment celles liées aux déplacements.
DEPLACEMENTS
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CODEVELOPPEMENT
Un séminaire de juillet 2002 sur le codéveloppement durable, a servi de base au travail de cet atelier.
Des spécificités contraignantes
Les participants ont très vite souligné les difficultés à mettre en place des actions de codéveloppement dans la zone océan Indien. Ils en ont identifié certaines causes à caractère institutionnel :
__Le statut spécifique de la Réunion, Région Ultra-Périphérique de l’Union Européenne dans un ensemble constitué de pays ACP.
__La difficulté qui en découle, pour les ressortissants des pays voisins, à obtenir des visas et à circuler librement.
__Le coût prohibitif des transports aériens inter-îles.
L’atelier codéveloppement a donc souhaité, en préambule, demander aux élus réunionnais de travailler sur ces contraintes, afin d’une part de faciliter l’octroi de visas pour les étrangers issus de la zone, d’autre part de faire baisser de manière significative les coûts des billets d’avion.
L’indispensable connaissance de l’autre
Les différences culturelles et la mauvaise connaissance de l’autre ont été identifiées comme une importante cause de la difficulté à mener des actions de codéveloppement dans la zone. Le codéveloppement doit répondre aux besoins des populations, aussi est-il essentiel de mieux connaître celles-ci pour trouver des passerelles communes et réaliser des projets de codéveloppement. L’atelier a donc listé des actions concourrant à une meilleure connaissance des pays de l’océan Indien :
Pistes d’actions supplémentaires dans le cadre d’une meilleure connaissance de l’autre :
__Favoriser les modules Océan Indien dans les formation universitaires,
de l’existant : anthropologie, histoire comparée, centre d’étude de recherche en géopolitique de l’OI.
__Enseignement des langues de l’Océan Indien
Contexte : il y a une demande pour l’apprentissage des langues de l’Océan Indien.
2 volets sont proposés :
- Enseignement des langues de l’Océan Indien pour un public d’étudiant
- Enseignement des langues pour un public de non étudiants (avec une délocalisation des lieux d’enseignement)
__Recherche sur les langues de l’Océan Indien, les traditions et la sociologie dans les pays de la zone
Ce point a été évoqué lors des assises de la recherche
Acteur potentiel : l’Université de l’Océan Indien ; Autre acteur oeuvrant dans ce domaine : l’ILA
__Favoriser les échange d’étudiants dans la zone Océan Indien
Faire un bilan des conventions universitaires qui permettent des échanges d’étudiants
Etablir si les conventions de coopérations régionales ont un volet échanges d’étudiants
Présentation des objectifs des ateliers de l’Agenda 21 et des fiches actions en cours –octobre 2003 17