Cette sortie est caractérisée par l’abondance des plantes rencontrées qui peuvent appartenir aussi bien à l’environnement des Bas que celui des Hauts, le sentier étant situé à mi-pente, vers 1000 mètres d'altitude. Difficile de tout retenir. Difficile aussi de tout photographier. De nombreuses plantes sont ici orphelines d’image.
Merci à Françoise Lamblin et à Pilou Bourdon pour leurs photos.
Au début du sentier le parfum des mimosas en fleurs nous accueille.
Dans la végétation alentour, on trouve déjà une profusion de plantes diverses au sol et sur les abords du sentir, dont la Liane trompette ci-dessus (83 Lophospermum erubescens PLANTAGINACEE exotique).
À l’entrée du sentier descendant vers Cap Noir, nous rencontrons le premier ??? Change-écorce (15 Aphloia theiformis Change-écorce FLACOURTIACEE indigène).
(Pas de photo)
Toujours sur la profusion des formes et des spécimens, Nicole CRESTEY annonce la présence de huit types différents de Mahots le long du sentier. L’insularité n’est sans doute pas étrangère à ce phénomène de radiation évolutive. Difficiles d’identifier les Dombeyas (Mahots) d’autant plus que l’hybridation n’est pas impossible. Le specimen observé à ce moment-là pourrait être le petit Mahot noir (52 Dombeya ferruginea Petit mahot noir STERCULIACEE endémique M).
Le Bois maigre ci-dessus (91 Nuxia verticillata Bois maigre STILBACEE endémique M) a ses feuilles verticillées par trois.
Le Bois de maman ci-dessus (85 Maillardia borbonica Bois de maman MORACEE endémique) doit son nom au fait que dans le temps lontan les parturientes l’utilisaient pour expulser le placenta. Notons que n’étaient considérées comme Mamans que les femmes qui allaitaient.
Sous le mimosa mimosa (1 Acacia mearnsii Mimosa FABACEE exotique) ci-dessus, un Bois de fleur jaune (78 Hypericum lanceolatum Fleur jaune HYPERICACEE indigène) dont la fleur semble rouge sur cette photo.
Le Bois de fer bâtard (140 Sideroxylon borbonicum Bois de fer bâtard SAPOTACEE endémique) a longtemps été utilisé comme bois de charpente pour son extrême dureté. Le Bois de fer ne flotte pas.
Ci-dessus le Bois de merle (10 Allophylus borbonicus Bois de merle SAPINDACEE endémique M), trifolié, est relativement facile à identifier.
Le Bois d’Andrèze (154 Trema orientalis Bois d’andrèze CANNABACEE indigène ?) observé (ci-dessus) était en fleur.
Sur les bords abrupts du sentier, sous le couvert, la Jouvence (8 Ageratina riparia Jouvence ASTERACEE exotique) le dispute aux longoses (73 Hedychium coccineum Longose ZINGIBERACEE exotique) (photo ci-dessus).
La Liane marabit (36 Clematis mauritiana Liane marabit RANUNCULACEE Masc., Mada.) qui doit son nom à sa provenance supposée (Arabie) est ici bien plus dévelopée que ses cousines du volcan.
Une autre liane qui se déploie sans retenue est la Liane patte poule (152 Toddalia asiatica Liane patte poule RUTACEE indigène), alias Liane le zinc ???, nom qu’elle doit aux épines en forme de crochet sur ses tiges. Ses fruits font penser à de petites oranges.
Plusieurs Corce-blancs sont observés, quasiment suspendus au-dessus du vide du rempart de la Rivière des Galets visible par endroit à plus de 800 mètres plus bas. Ces arbres fleurissent après le passage d’un cyclone. Sur la photo ci-dessus, des Bardbe de Saint-Antoine pendent du Corce-blanc.
Nicole CRESTEY fait observer les domaties sur un ??? Bois d’osto (14 Antirhea borbonica Bois d’osto RUBIACEE Masc., Mada.) verticillé par trois avec des stipules à la base des feuilles. On peut observer les fruits du Bois d’osto sur un des plants (cliquer sur la photo).
(PAS de photo)
De même Nicole CRESTEY fait observer sur une plante la fumagine, qui aux yeux du profane ressemble à de vilaines tâches de poudre noire très fine, qui est le résultat du miellat excrété par certains insectes piqueurs, miellat sur lequel poussent de minuscules champignons.
(PAS de photo)
Sur les bords du sentier se dressent des Bois de gaulette (55 Doratoxylon apetalum Bois de gaulette SAPINDACEE Masc., Mada.), des Jamroses (), toutes sortes d’arbustes sur lesquels se suspend la Barbe de Saint-Antoine que favorisent les précipitations occultes (le brouillard).
Parfois ce sont des lianes qui grossissent au point d’avoir la même grosseur que leur hôte, comme cette Liane papillon (75 Hiptage benghalensis Liane papillon MALPIGHIACEE exotique) installée sur un Corce-blanc.
Le Bois de balai (89 Memecylon confusum Bois de balai MEMECYLACEE endémique) a des feuilles opposées coplanaires.
(PAS de photo)
Bois de natte
(PAS de photo)
Un nom symathique que celui du Chasse vieillesse (63 Faujasia salicifolia Chasse vieillesse ASTERACEE endémique), dont les fleurs ressemblent à de petites marguerites jaunes.
(PAS de photo)
Autre nom bien imagé, le Bois de violon ou Bois de Charles (2 Acalypha integrifolia Bois de Charles EUPHORBIACEE Masc., Mada.) ici observé n’a pas de feuilles en forme de violon véritablement, comme il a été observé aux Makes.
(PAS de photo)
Le Catafaye (86 Melicope borbonica Catafaye RUTACEE endémique) a aussi été observé sur ce sentier.
(PAS de photo)
En scrutant la végétation dense au-dessus du vide a été trouvé un Ficus étrangleur (66 Ficus rubra Affouche rouge MORACEE indigène (affouche = ficus)) à collet monté (voir le compte-rendu de la sortie à Notre-Dame de la Paix). On reconnaît les ficus à leurs bourgeons pointus protégée par une stipule, au latex qui sourd du pétiole d’une feuille arrachée, aux cicatrices laissées au niveau de la feuille.
(PAS de photo)
Au passage des ravines extraordinairement abruptes, sous le couvert, on observe des Longoses (73 Hedychium coccineum Longose ZINGIBERACEE exotique).
Tout au long du sentier, de nombreux plants de Bois de source (24 Boehmeria macrophylla Bois de source URTICACEE indigène) ci-dessus en bas à droite. J.-M. GRONDIN fait remarquer que ce Bois de source devrait abonder là où se trouve des resurgences.
??? L’Osto café (70 Gaertnera vaginata Losto café RUBIACEE endémique) a de belles fleurs blanches.
(PAS de photo)
Le Joli cœur des Hauts (nom scientifique ???) est l’occasion de rappeler qu’en des temps plus anciens, les amoureux démunis se frottaient de ses feuilles pour se parfumer avant d’aller voir leurs belles.
Le Bois de Négresse (105 Phyllanthus phillyreifolius Bois de négresse PHYLLANTHACEE endémique M), déjà observé lors des précédentes sorties, jalonne aussi ce sentier décidément très riche botaniquement parlant.
(PAS de photo)
Les fougères, dont la fougère Adiantum rhizophorum (6 Adiantum rhizophorum PTERIDACEE endémique M) font grise mine en ces temps de sécheresse.
(PAS de photo)
Un Bois de corail (32 Chassalia corallioides Bois de corail RUBIACEE endémique) passe pratiquement inaperçu sans ses fleurs qui lui donnent son nom.
De nombreux pieds de Bois de chapelet (25 Boehmeria penduliflora Bois de chapelet URTICACEE exotique) sont également présents le long du sentier (feuilles du milieu de la photo ci-dessus).
(PAS de photo)
De temps à autre dans une niche dans le rocher, un pti’Bon Dieu est fleuri par des plantes robustes, pur durer : ce sont des plantes souvent envahissantes.
(PAS de photo)
Nous apprenons alors que "le bois de coeur bleu a des domaties à poils bruns".
(PAS de photo)
Pour ajouter à la confusion dans la profusion des essences, on distingue le Bois de Lait du Gros Bois de lait (149 Tabernaemontana mauritiana Bois de lait APOCYNACEE endémique M).
(PAS de photo)
La fougère tam tam (5 Adiantum reniforme Fougère tam-tam PTERIDACEE indigène) obtient elle aussi un franc succès, peut-être dû à son nom, sans doute aussi pour son bel aspect, sa forme de rein.
(PAS de photo)
Le Bois de tension (116 Pouzolzia laevigata Bois de fièvre URTICACEE endémique M) ou Bois de fièvre est censé faire tomber la tension.
(PAS de photo)
Le Petit bois de nèfles (???61 Eugenia buxifolia Bois de nèfles MYRTACEE endémique) doit son nom à ses feuilles, en “insertion opposée décussée”, qui font penser au buis.
(PAS de photo)
Le Bois de cannelle marron (93 Ocotea obtusata Cannelle marron LAURACEE endémique M) est une Lauracée endémique. Ses feuilles ont une marge blanche et trois nervures bien marquées.
(PAS de photo)
Le Pourpier marron (103 Peperomia tetraphylla Pourpier marron PIPERACEE indigène) fait sans doute pendant au Bois de balai (89 Memecylon confusum Bois de balai MEMECYLACEE endémique).
(PAS de photo)
Jean-Marc GRONDIN fait observer une coulée de vallée, grosse coulée de lave quasi verticale formant une falaise qui surplombe le sentier. Elle est fendue de diaclases par où l’eau filtre.
(PAS de photo)
Le Bois marron (121 Psiadia montana Bois marron ASTERACEE endémique) porte des poils blancs
Nous arrivons finalement au kiosque de Cap Noir. Paysage qui laisse sans voix. À nos pieds, devant nous, les crêtes résiduelles d’une érosion intense sur roche volcanique : Crête d’Aurère, Crête de la Mariane, Crête des Orangers. Silence des grands espaces,
depuis longtemps brisé par les éclats de rire d’un groupe qui se restaure.
