BotKitDVT > Plantes de La Réunion > LIANES > Ipomoea pes-caprae (L.) - Patate à Durand - Convolvulaceae - pantropicale - 9 May 2018 at 13:51:47
Topic: Ipomoea pes-caprae (L.) - Patate à Durand - Convolvulaceae - pantropicale
Ipomoea pes-caprae (L.) - Patate à Durand - Convolvulaceae - pantropicale
essentiel du phénome
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Ipomoea pes-caprae (L.) R. Br
Patate à Durand, Ipomée pied-de-chèvre
Espèce indigène La Réunion.
- Nom commun : Patate à Durand, Ipomée pied-de-chèvre.
- Nom à La Réunion : Patate à Durand - Liane batatran.
- Nom scientifique : Ipomoea pes-caprae (L.) R. Br.
- synonyme(s) :
- Convolvulus bilobatus Roxb.
- Convolvulus brasiliensis L.
- Convolvulus pes-caprae L.
- Ipomoea biloba Forssk.
- Ipomoea brasiliensis (L.) Sweet.
- Ipomoea maritima R. Br.
- Latrienda brasiliensis (L.) Raf.
- Ordre : Solanales.
- Famille : Convolvulaceae - Convolvulacées :: 19 espèces sur le site.
- Sous-famille : Convolvuloideae.
- Tribu : Ipomoeeae.
- Sous-tribu : Ipomoeinae.
- Genre : Ipomoea L.
- Origine : Pantropicale..
Patate à Durand Ipomoea pes-caprae
Patate à Durand Ipomoea pes-caprae
Patate à Durand Ipomoea pes-caprae
Patate à Durand Ipomée pied-de-chèvre Ipomoea pes-caprae
Fruit : Ipomoea pes-caprae
Ipomoea pes-caprae (L.) R. Br appartient à la famille des Convolvulaceae à la sous-famille des Convolvuloideae et au genre Ipomoea L., qui comprend environ 450 espèces originaires des régions chaudes des 2 hémisphères. Initialement décrit par Linné, Ipomoea pes-caprae a été placé dans son genre actuel par Robert Brown en 1818.
Origine, distribution Ipomoea pes-caprae.
Ipomoea pes-caprae est une espèce pantropicale, l'espèce est présente sur les hauts des plages des zones tropicales des océans Atlantique, Indien et Pacifique.
Ipomoea pes-caprae à La Réunion.
La patate à Durand, Ipomoea pes-caprae est une plante angiosperme. Cette liane rampante que l'on rencontre dans toutes les zones tropicales du monde pousse à La Réunion sur les hauts des plages, le long des côtes sur le sable ou les galets.
La patate à Durand est une des rares plantes côtières arrivées à La Réunion par les courants marins. Le nom de patate à Durand est sûrement ancien en créole car on le retrouve dans tous les parlers de l'Océan indien.
La patate à Durand tolère la chaleur et la sécheresse, les sols salés et l'air marin chargé en sel.
Ipomoea pes-caprae est indigène des Mascareignes, cette plante pionnière que l'on rencontre souvent avec le manioc marron stabilise les plages de sable de la côte ouest de La Réunion.
Description Ipomoea pes-caprae.
Cette liane herbacée s'enracine dans le sol grâce à des racines épaisses, et ses longues tiges radicantes qui elle aussi s'enracinent aux nœuds couvrent et protègent le sol.
Les feuilles épaisses, entières, simples, alternes, à bords rougeàtres, sont bilobées au sommet et évoquent l'empreinte d'un sabot de chèvre, d'où le nom de pes-caprae ou Ipomée pied-de-chèvre. Elles réagissent à un fort ensoleillement en se repliant, à partir de la nervure médiane. Cette faculté lui permet de réduire l'évaporation et de mieux résister à la sécheresse.
Les fleurs hermaphrodites de la Patate à Durand ont une corolle rose pourpre et sont en forme d'entonnoir, elles ne vivent qu'une seule journée, s'ouvrent le matin et se referment à la chaleur. Elles sont regroupées en petites inflorescences axillaires de 1 à 3 unités. Les pédoncules sont dressés, longs de 3 à 10 cm. Les pédicelles mesurent de 1 à 3 cm. Les sépales sont ovales ou elliptiques, obtus et mucronés, longs de 5 à 10 mm, les externes un peu plus petits. La corolle est rose mauve, à centre plus sombre, infundibuliforme, longue de 3,5 à 5 cm, le limbe est étalé d'environ 4 cm de diamètre, à lobes peu marqués, triangulaires, obtus. Étamines et style inclus, les filets des étamines sont inégaux, longs de 5 à 10 mm, élargis à la base et pubescents sur leur moitié inférieure. Les anthères sont longues de 3 à 4 mm. Ovaire glabre, style long de 12 à 13 mm.
Le fruit est une capsule déhiscente, globuleuse, mesurant de 12 à 18 mm de diamètre, apiculée par le reste du style, entourée par le calice persistant, s'ouvrant par 4 valves, et renfermant 4 graines brunes munies de courts poils soyeux. Ces graines ont la particularité de flotter dans l'eau de mer sans être altérées, ce qui a permis à cette plante de coloniser toutes les zones tropicales.
La patate à Durand est souvent parasitée par la liane jaune ou liane sans feuille, Cassythe, qui s'enroule autour des tiges et des feuilles et développe, à leur contact, des suçoirs comme elle le fait également avec le manioc marron, Scaevola taccada, ou le tamarin de l'inde, Pithecellobium dulce.
Utilisation Ipomoea pes-caprae à La Réunion.
Ce végétal à La Réunion était autrefois utilisé pour pratiquer la pêche en lagon ; les lianes traînées dans l'eau étaient peu à peu ramenées vers le bord, les poissons effrayés se jetant pour finir sur le sable.
Bory de Saint-Vincent dans un de ses récits relate cette pêche :
" Les noirs, aux endroits où cette plante, qu'on nomme patate à Durand, se trouve en grande quantité, se servent de ses branches entrelacées pour pêcher comme une espèce de seine ".
Utilisation médicinale Ipomoea pes-caprae.
La décoction de feuilles sert contre les enflures, les rhumatismes, les crampes, les jeunes feuilles écrasées permettent de faciliter l'extraction d'épines d'oursins.
19 espèce(s) dans la famille des Convolvulaceae - Convolvulacées
13 espèce(s) dans le genre Ipomoea
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