DOSSIER : LA FLORE PÉI EN DANGER
Au sommaire :
- « Fragile trésor » : Suite à la situation alarmante de la biodiversité réunionnaise, le Conservatoire Botanique National a déclaré quelques urgences : le tiers des 905 espèces indigènes de la flore locale est menacée et 49 espèces
ont disparu. Des « battues » à la recherche d'espèces en voie de disparition (ou supposées disparues) sont organisées afin de les repérer et de créer d'autres plants. De plus, les aides financières ne seraient pas à la hauteur et les botanistes
pointent du doigt le désintérêt des politiciens pour la préservation de la flore.
- « Respect et patience : la leçon des plantes. » : les efforts de préservation de la flore sont aidés par la population réunionnaise et son engouement pour les jardins. Le seul point négatif reste l'introduction illégale dans l'île de graines et le braconnage de plantes.
- « Plantes aromatiques et à parfum : Sauver nos tisanes » - Le bois jaune (Ochrosia borbonica), la liane d'Olive (Secamone volubilis) ainsi que le Patte Poule (Vepris lanceolata) sont les trois espèces endémiques déclarées en danger.
Le programme « Agro-Biodiv PEI » mené par le Conservatoire Botanique National, le Parc national de La Réunion, l'Armeflhor, l'Adpapam, les apiculteurs et les horticulteurs a été lancé en vue de préserver ces plantes en voie d'extinction : le projet vise en encourager et valoriser la production de plantes indigènes dans des parcelles agricoles ou naturelles.
- « Emblématique » : cet encart est consacré au Bois de senteur blanc (Ruizia cordata) faisant partie de la liste rouge des plantes menacées. Sa culture est prévue das le cadre du projet"Life+ Corexerun".
- « Pestes végétales – Une lutte sans merci ni vainqueur » : introduites pour leur beauté, les espèces invasives constituent une menace pour la flore endémique de l'île. L'ONF a mis en place 366 actions ces dix dernières années et déclare l'île envahie à 60 % par la peste végétale. Leur plan d'action consiste désormais à sauvegarder ce qui peut encore l'être en ciblant leurs efforts sur des zones plus ou moins préservées, sans tenter de supprimer des espèces envahissantes déjà bien ancrées dans le sol réunionnais.
- « Coopération régionale – Iles-soeurs...mais pas trop » : Un partenariat entre Maurice et La Réunion pour la sauvegarde des espèces est actuellement envisagé par le Conservatoire Botanique.
- « Redoutable papillon » : la liane papillon importée à La Réunion vers 1967, se trouve parmi les 100 espèces les plus invasives au monde et a colonisé plusieurs forêts sèches ou semi-sèches de La Réunion.
- « Des fruits bien défendus - Latitude fruitière » : des agriculteurs se spécialisent dans la plantation de fruits endémiques.
- « Liste de l'UICN – Un constat alarmant »: cet entrefilet présente un compte-rendu de la situation de la biodiversité à La Réunion. Sur 905 plantes indigènes, 246 sont endémiques de l'île, 156 sont endémiques des Mascareignes mais
49 ont déjà disparues. Des plans de sauvegarde sont menés pour sauver les 275 espèces déclarées en danger.
Buttard, Stéphanie, Le Quotidien de La Réunion, le 10 mai 2015, pp. 16-18