II y a en effet comme un air de printemps dans l’air. Tout commence à notre arrivée par la rencontre avec un des bénévoles de l’association Les Lucioles qui nous entretient sur la passé des lieux et leur projet d’un renouveau de la vie du village de Grand Galet ici où l’humain l’emportera sur l’individualisme consumériste. Avec ses collègues bénévoles, ils construisent une immense salle de rencontre à leur temps perdu.
Une fois engagés sur le sentier, on dépasse vite la grotte qui abrite un oratoire dédiée à la Vierge où les Camélias sont en fleur eux aussi, pour vite arriver au lit de la ravine que nous allons remonter.
Les traces d’une occupation humaine bien marquée en ces lieux sont encore visibles. Bosquets de bambous protégeant gens et bêtes des cyclones, cannes fourragères*, café, longanis, indigo, cases en dur — ponctuent la progression au creux d’une monumentale vallée dominée par le Morne Langevin dans la gloire d’une matinée ensoleillée. De l’azur partout la sereine ironie.
Le sentier se fait plus étroit, et grimpe ; on marque une pause quand une ouverture entre les feuillages permet de voir le fond de la ravine en contrebas.
Les filais sont très hauts, et tamisent la lumière. Quelques photos pour des espèces endémiques, mais les Longoses sont bien là, et la Jouvence envahissante aussi.
Nous déposons les sacs au site bien connu où le Bras des Chevrettes rejoint la Grande Ravine et remontons ce dernier. Toujours à l’abri de grands filaos, on trouve encore ici les traces d’une occupation des lieux — sisal, pied de chouchou entre autres — sans doute par des Blancs qui auraient refusé la conscription au moment de la Grande Guerre ce qui aurait donné son nom à Cap Blanc, l’écart plus haut.
On voit passer dans l’eau transparente de petites truites.
Là-haut, au sommet du rempart, du côté de Foc Foc du Piton de Bert, on devine d’autres ravines qui débouchent sur le vide. Combien d’Heterochænia rivalsii y sont cachées ?
Au retour, longues séances pour photographier un Cynorkis citrata découvert par J.P. et plus bas pour une Chipèque bâton femelle (Rhaphiderus spiniger).
La vallée maintenant se fige sous un manteau de brouillard.
Le silence partout.
* Quelques infos concernant les plantes fourragères (appelées aussi cannes
fourragères ) rencontrées lors de nos sorties:
* Pennisetum purpureum : l'herbe à éléphant ou canne fourragère ( qui a un port
de canne à sucre) pouvant atteindre 3 à 4 m de hauts.
Origine: Afrique tropicale
* Tripsacum laxum syn. Tripsacum andersonii originaire du Guatemala. C'est une
fourragère à haut rendement mais qui exige des sols plus riches
que l'herbe à éléphant.
Ces plantes fourragères peuvent être utilisées en "frais" ou après ensilage pour
nourrir le bétail ( essentiellement les bœufs).
NB: L'herbe à éléphant est une espèce potentiellement envahissante.
Informations aimablement communiquées par Gislein F.)
Résumé par ChatGPT :
Le texte décrit une excursion le long d'un sentier où les pêchers et les camélias sont en fleur, signalant la fin de l'hiver austral et l'arrivée du printemps. Le protagoniste rencontre un bénévole de l'association Les Lucioles qui parle du passé des lieux et de leur projet de revitalisation de Grand Galet, en favorisant la communauté sur l'individualisme consumériste.
En suivant le sentier, le narrateur découvre une grotte abritant un autel dédié à la Vierge, ainsi que diverses traces d'activités humaines passées, telles que des plantations de bambous, de cannes à sucre, de café, d'indigo et des maisons en dur. La vallée est dominée par le Morne Langevin. Le chemin devient plus étroit et monte, offrant des vues panoramiques sur la ravine en contrebas, filtrées par de grands filaos.
Le narrateur atteint le lieu où le Bras des Chevrettes rejoint la Grande Ravine, observe des traces d'occupation humaine, notamment des plantes comme le sisal et le chouchou. Le retour se fait dans le brouillard, et des photographies sont prises de différentes espèces végétales et animales rencontrées en chemin, y compris un Cynorkis citrata et une Chipèque bâton femelle (Rhaphiderus spiniger).
En somme, le texte relate une randonnée le long d'un sentier, mettant en avant la nature environnante, l'histoire passée des lieux et les observations faites lors de cette excursion.