Voir légende de ce schéma ici.
Ce sont les gamétophytes des hépatiques à thalle que l'on remarque sur le terrain : ce sont de minces lames vertes couchées sur le substrat. Chez les hépatiques, les anthéridies (gamètes mâles) et les archégones (qui abritent les gamètes femelles) ne se forment pas directement sur le thalle, mais dans de curieux organes en forme de parapluie : les anthéridies se développent sur la face supérieure des anthéridiophores et seront dispersées par la pluie, et les archégones à la face inférieure des archégoniophores, distincts des précédents. La fécondation, favorisée par la pluie, donnera un individu non sexué qui produira des spores, le sporophyte. Celui-ci est constitué d'un pédicelle translucide dressé qui porte une capsule contenant des spores. Le pédicelle est fugace. Les capsules éclatent après une période de sécheresse et libèrent leurs spores, violemment projetées au loin par des élatères (du grec elateros = disperser), files de cellules stériles se détendant brusquement comme des ressorts lors du dessèchement. Les spores en germant donneront des gamétophytes et le cycle est bouclé. Les gamétophytes peuvent aussi se reproduire de manière asexuée: la face supérieure du thalle présente de petites coupes évasées en forme de couronne, les corbeilles, contenant des propagules, petits fragments de thalles capables de générer de nouvelles plantes par bouturage.