BotKitDVT > Plantes de La Réunion > LIANES > Cassytha filiformis L. - Liane foutafout - Lauraceae - Indigène Réunion.rtfd - 14 Dec 2019 at 13:08:29
Topic: Cassytha filiformis L. - Liane foutafout - Lauraceae - Indigène Réunion
Cassytha filiformis L. - Liane foutafout - Lauraceae - Indigène Réunion
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- Nom : Cassute filiforme.
- Nom à La Réunion : Liane foutafout.
- Autre nom à La Réunion : Foutafout, Foute à foute, Liane jaune, Liane sans feuille, Liane sans fin, Plante marine.
- Nom scientifique : Cassytha filiformis L.
- Synonyme :
- Cassytha americana Nees.
- Cassytha brasiliensis Mart. ex Nees.
- Cassytha cuscutiformis F.Muell.
- Ordre : Laurales.
- Sous-famille : Cassythoidae.
- Genre : Cassytha L.
- Origine : Indigène Réunion.
Cassytha filiformis L., appartient à la famille des Lauraceae à la sous-famille des Cassythoidae et au genre Cassytha L., qui comprend une vingtaine d'espèces à répartition pantropicale.
Origine, distribution de Cassytha filiformis L.
Cassytha filiformis L., est une plante tropicale cosmopolite, trouvée naturellement dans les îles du Pacifique, en Polynésie française, aux îles Pitcairn, aux îles Cook, en Australie, dans les îles de l’Océan Indien, répandue en Amérique latine, dans les Antilles, la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Sri Lanka, Timor, Vietnam , Papouasie-Nouvelle-Guinée, Madagascar, Afrique du Sud et aux États-Unis.
Cassytha filiformis à La Réunion.
Cassytha filiformis L. est une espèce indigène de La Réunion où elle est nommée le plus souvent Liane foutafout. Cassytha filiformis est une liane héliophile qui nécessite un fort ensoleillement pour se développer, elle est présente exclusivement sur le littorale de l'île ou adlittorale qui vit sur les littoraux, au bord des côtes marines, mais sans avoir de contact direct avec la mer hormis par les embruns.
Cette liane herbacée en fleur et en fruit toute l'année à La Réunion est une hémiparasite, c’est à dire un parasite photosynthétique, pénétrant l’épiderme de l’hôte grâce à des suçoirs puis se développant dans les tissus plus internes pour extraire les nutriments cellulaires et l’eau du phloème et du xylème.
Cassytha filiformis ne fait pas de discrimination lors du choix de son hôte. Elle est capable de recouvrir et parasiter une douzaine d’hôtes simultanément, à La Réunion cette liane parasite la flore du littoral, les plus communément parasitées sont :
Description de Cassytha filiformis L.
Cassytha filiformis, l'épithète filiformis signifiant filiforme, en forme de fil, en effet les tiges de l'espèce sont typiquement en forme de fils allongés et emmêlés de couleur vert olive à orange ou rouille selon l'ensoleillement. Les tiges sont très ramifiées, d'environ 1 à 2 mm de diamètre pouvant s'anastomoser entre elles, elles forment des entrelacs autour des plantes hôtes qu’elles parasitent.
Les feuilles sont très réduites ou absentes, étroitement ovales de 2 mm de long.
Inflorescences en épis, les fleurs blanches sont très petites, munies de petites bractées, avec 3 tépales externes ciliés, de 0.7 à 1 mm de long et 3 tépales internes, valvaires, concaves, de 2 mm de long, 9 étamines sur 3 rangées et des anthères à clapets.
Les fruits sont des petites drupes d'environ 7 mm de diamètre, de couleur verte, jaune puis blanche à maturité dont les graines peuvent rester dormantes jusqu’à deux mois.
Multiplication et dispersion de Cassytha filiformis L.
Cassytha filiformis se multiplie par ses graines qui sont dispersées par les oiseaux, la mer, les vents forts (cyclone). Après germination, les plantules peuvent survivre jusqu’à deux mois sans plante-hôte et atteindre plus de 30 cm de longueur. La plante peut s’étendre localement par croissance végétative.
Utilisation médicinale de Cassytha filiformis L.
Cassytha filiformis est une plante utilisée comme purgatif à Manihi (Tuamotu), contre la gonorhée à Mangareva (Gambier). A Tahiti, associée aux jeunes racines de l'Hibiscus tiliaceus, elle est utilisée pour soigner les hémorroïdes. A Fidji, l'espèce est utilisée pour le traitement des piqûres de méduses. Aux Indes, elle s’emploie en remède externe pour panser les ulcères, soigner les yeux, et en remède interne dans le traitement de la fièvre bilieuse. Au Sénégal, elle est utilisée pour soigner les urétrites et calmer les douleurs de la miction. En Australie, les aborigènes s’en servent dans les affections bilieuses et les hémorroïdes.