Humour ethnique Bordeaux 13

Aspects de l’humour ethnique aux Etats-Unis


 Un Français entre dans un restaurant chinois. Surpris de voir un serveur noir il lui demande quelle est la spécialité de la maison. « Pizza » lui répond l’autre. « Pizza » s’exclame le Français et dans un restaurant chinois ! C’est naturel rétorque le garçon, ici on est dans un quartier juif.

 

Pourquoi interdit-on aux Portugais de monter au sommet de l’observatoire du Mont Palomar ? C’est parce qu’ils y passeraient des heures à tenter de donner à manger aux hélicoptères.

 

 Où est la décharge des égouts de Brooklyn ? C’est dans le quartier italien où la rive de l’East River est bordée de plongeoirs.

 

 Quand les jeunes Italiens font leurs classes, la formation militaire enseigne d’abord à lever les mains en l’air.

 

 Le char d’assaut italien a quatre vitesses, dont trois marche arrière et une marche avant, dans le cas d’une d’attaque par l’arrière.

 

 Quand les Alliés débarquèrent en Italie, la BBC crut bon naïvement de suspendre les évocations satiriques d’Italiens lâches, de crainte que les Tommies aillent trop confiants au combat. Comme si les armées de l’époque dépendaient des médias dans le kriegspiel.

 Quand arrivèrent aux Etats-Unis les Irlandais chassés par la famine au milieu du XIX siècle, la pancarte « No Irish need apply » résumait l’hostilité des patrons.

 

 Quelle invention a-t-elle été la plus utile aux Etats-Unis ? La brouette car elle a appris aux Irlandais à devenir bipèdes.

 

Comment identifier le Polonais à un combat de coqs ? C’est celui qui vient mettre en lice un canard. Et l’ Italien ? C’est celui qui parie sur le canard. Comment pouvez vous dire que la Mafia est présente ? C’est le canard qui gagne.

 

Un Hongrois et un Roumain vous vendraient leur mère, mais seul le Roumain assurera la livraison.

 

Sur une autoroute deux Allemands ramassent un porc tué par une voiture, mais sachant que leur coffre est déjà plein, et qu’ils risquent des ennuis au péage, ils décident d’asseoir l’animal entre eux deux à l’avant et de couvrir sa tête d’un foulard. Lorsqu’ils passent au péage, un des employés se tourne vers l’autre et dit : « si c’est pas malheureux, une joli Polonaise entre deux horribles Allemands ».

 

Pourquoi le dimanche matin est il le moment idéal pour rouler en voiture dans les grandes artères de Los Angeles ?

Les catholiques sont à l’église,

Les protestants dorment encore,

Les Juifs sont dans leurs résidences secondaires de Palm Springs,

Les Indiens sont dans leurs réserves

Les Chinois préparent des cookies,

Les Afro-Americains cherchent des enjoliveurs de roue,

Et les Mexicains n’arrivent pas à faire démarrer leur voiture.

 

Que voulaient les Mexicains en s’emparant de Fort Alamo en 1836 ? Des murs blancs pour leurs tags. Pourquoi un Chicano a-t-il des problèmes pour signer un chèque ? Parce qu’il ne se sert que de bombes aérosols pour écrire.

 

Les rapports entre Peaux-rouges et Visages-pâles ont heureusement bénéficié d’un humour bilatéral de nature à faire oublier provisoirement Wichita et Little Big Horn. On dit par exemple que les nouvelles mesures de protection de l’environnement envisagent de faire poser des filtres anti-polluants aux signaux de fumée émis par les tribus depuis les sommets. A Los Alamos, le Pueblo qui observa le premier champignon atomique expérimental tenta de recopier le message en sténo mais avoua qu’il ne pouvait plus suivre devant l’ampleur des données. A un touriste qui lui demande s’il peut bivouaquer en toute sécurité dans un canyon du Colorado, le chef havasupai lui répond : « Absolument il n’y a pas un Blanc à moins de dix kilomètres. »

 

La contiguïté implique aussi des jokes transfrontaliers. Parmi les Canadiens des provinces maritimes, les habitants de Terre Neuve « Newfie » auraient un Q I de basse altitude. Ainsi une compagnie aérienne locale fait cette annonce enregistrées aux passagers avant le décollage d’un appareil : Afin d’assurer une totale sécurité toutes les commandes à bord de nos appareils informatisées sont automatiques, sont automatiques, sont automatiques, rien ne peut se dérégler, dérégler, dérégler......

 

Deux cockneys sont assis à un bar dans un pub de l’East End, et ils voient une femme assise dans un coin. Le premier dit : « dis-donc c’est la reine » et le second répond : « non, non, moi je pense simplement qu’elle lui ressemble ». « Je suis sûr que c’est la reine » répète le premier. « Bon ! » dit le second, : « si tu en es si sur va lui demander ». L’autre se lève et va vers cette femme et lui pose la question : « Excusez moi Madame mais vous êtes bien la reine ? ». La femme lui répond : « Tire toi de la espèce d’enfoiré ! ». Quand l’homme retourne au bar son copain lui dit :« alors, c’était bien la reine » et l’autre lui répond : « je ne sais pas, elle ne l’a pas dit. »

 

Qu’obtient on quand on croise un Allemand avec un Hollandais ? Quelqu’un qui obéit aux ordres mais très lentement.

 

Qu’arrive-t- il au fils d’un Irlandais et d’une Noire, c’est quelqu’un qu’on vire de la grande parade le jour de la Saint-Patrick.

Un Sicilien avec un Mexicain ? Un gangster assisté.

Le fils d’un Polonais et d’une Juive est concierge dans une faculté de médecine.

 

Question à Dieu : Pourquoi avez vous fait les femmes aussi belles ? Pour que vous soyez attirés par elles. Pourquoi les avez vous faites aussi stupides? Pour qu’elles soient attirées par des types comme vous.

 

Dans Guerre et Amour, parodie du roman de Tolstoy, Woody Allen redoute d’être fait prisonnier par les Français car il craint qu’avec leurs recettes sophistiquées les repas servis dans les geôles ne lui causent des crises de foie. Le personnage yiddish du Schlemiel et du Schnorr des ghettos d’Europe orientale subsiste en partie chez les immigrants en Amérique où la satire des Gentils trouve aussi son expression dans le type du « Goy ». Le bouffon révèle que Dieu a choisi le faible pour faire honte au fort. Revanche sur l’humiliation, le rire feint le masochisme en explorant les périls de l’aliénation pour mieux la conjurer, et en désarmant les offenses antisémites. L’insistance sur la douleur assumée est récurrente : « Si tu veux oublier tes ennuis », dit le proverbe yiddish, « tu n’as qu’à porter des chaussures qui te serrent ». Quand on demande à un personnage de Woody Allen si sa grand-mère était bonne maîtresse de maison, il répond : « Je ne sais pas. Elle était trop occupée à être violée par des Cosaques ». La dérision vise aussi à se moquer de traits ethniques traditionnels :

 

 Dans une école de Boston, l’institutrice promet une barre de chocolat et un sac de bonbons à celui qui désignera le plus grand personnage de l’histoire des religions. Le petit David s’écrie « Jésus ». L’institutrice lui dit « c’est très bien mais pourquoi tu dis Jésus, toi qui es « juif » et lui de répondre : « je sais bien que le meilleur c’est Moïse, mais business is business ».

 

 

Deux archétypes féminins émergent de cette culture : la mère juive américaine qui vénère son fils au point de se sacrifier pour lui, la « princesse juive américaine » vivant à l’ombre de son psychanalyste, obnubilée par son égocentrisme névrotique et attachée au glamour et au prestige social. Pour se suicider la JAP (Jewish American Princess) empile trois oreillers sur son matelas, monte dessus et se jette sur la descente de lit. Son idéal de l’harmonie sexuelle ? Deux migraines simultanées.

 

 

Un jeune homme téléphone à sa mère juive pour lui dire qu’il a rencontré une fille merveilleuse et qu’il va se marier. En outre elle est juive et son père est docteur. Ravie sa mère lui demande quel est son nom. Et il répond : « Monica Lewinsky ». Après un long silence, la mère lui dit : « Mais dis-moi, où en es-tu avec ce jeune garçon catholique que tu fréquentais ces mois derniers ».

 

Le stand-up comedian. Red Foxx s’adresse à un public un peu tiède en disant : « Pourquoi devrais-je perdre mon temps ici alors que je pourrais tranquillement vous poignarder dans un ruelle sombre ». Transgressant l’idéal de « Black is beautiful » nombre d’Afro-Américaines se sont inspirées de magazines comme Ebony ou Essence pour ressembler aux Blanches, d’où cette réplique de Whoopi Goldberg : « Quand mon teint a commencé de s’éclaircir, en cinq minutes j’avais déjà détesté deux Noires. »

 

On repêche une voiture du Mississippi. A l’intérieur, le corps d’un Noir enchaîné porte des impacts de balle. Le rapport de police conclut : « Suicide d’un délinquant qui avait volé une voiture pour prendre la fuite après avoir dérobé des chaînes dans un magasin. » 

 

Dick Gregory évoque un Afro-Américain qui sur un trottoir voit une femme se jeter du cinquième étage d’un immeuble. Il hésite à la recevoir dans ses bras de peur d’être accusé d’agression sexuelle. Autres exemples : le baseball est le sport préféré des Noirs car c’est le seul où on voit l’un d’eux brandir une batte devant un Blanc sans provoquer une émeute. Quant au football américain, il donne l’image roborative d’un Blanc poursuivi par un Noir qui sera applaudi s’il plaque au sol son adversaire.