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Bulles en salle verte



La route est longue jusqu'au début du sentier de l'École Normale. A l'entrée, nous saluons une équipe en train de réparer le plaquetage (est-ce bien le bon terme ?) du sentier, c'est à dire les planches enrobées de treillis et montées sur pilotis qui font de cet itinéraire toujours boueux un bonheur pour les randonneurs qui ont l'impression de glisser au milieu d'une végétation tropicale d'altitude d'une richesse que nul inventaire ne pourra épuiser.

Richesse qui peut laisser perplexes les modestes amateurs que nous sommes : savoir comment distinguer les deux espèces de Bois de corail comme les deux espèce de Bois de raisin demande de constantes révisions. Quant aux Bois d’oiseaux, ils nécessitent une attention particulière qui peut rester vaine. Les Psiadia eux aussi peuvent laisser perplexe par leur taille et leur allure dans ces lieux où les extrêmes en pluviométrie et température sont atteints.

On consultera les photos pour se faire une idée de la richesse botanique des lieux où règne un peu à l'écart la Reine des Tamarins.

La vue sur le Trou de Fer une fois atteint, avec levers de rideau successifs où se jouent en plusieurs actes une comédie toujours recommencée sur cette scène ayant le ciel pour décor reste une des plus belles de l'Île qui pourtant en compte un nombre infini. C'est aussi l'occasion de détailler la présence d'une belle Souris Chaude toute proche de la plateforme, et d'un Tambourissa crassa un peu plus bas quand le regard ose se suspendre dans le vide.

Dans ce fouillis végétal fut dénichée une belle salle verte un peu à l'écart du sentier, sous un couvert végétal en délire et un sol moussu où pousse la paille-sabre, lieu d'un pique-nique qui atteignit la légèreté de l'être sans pour autant en être insoutenable.

L'été austral s'installe.

© François DUBAN 2017