Cascade Bassin la Mer de la Rivière du Mât
Sentier Rivière du Mât
Les gens du Nord et les gens du Sud se retrouvent sur le parking du très accueillant parc jouxtant l’ancienne usine de la Rivière du Mât, sur la rive droite de ladite rivière sous un beau soleil matinal d’été austral.
Le sentier que nous empruntons suit l’ancien canal d’adduction d’eau de l’usine. Il saute aux yeux que les mêmes plantes ont ici dans l’Est une vigueur et une luxuriance à faire pâlir leurs homologues de l’Ouest. Les alizé et leurs ondées y sont pour quelque chose.
Les remparts de part et d’autre de la Rivière sont impressionnants de verticalité et de luxuriance végétale inviolée. Parfois ils laissent voir de grands pans nus, au pied desquels des cahots de roches éboulées écrasent le canal d’adduction. Le sentier contourne ces éboulis comme il peut et nous aussi. De minuscules habitations sont entièrement cachées dans la végétation. De grands bosquets de bambous ont été meurtris par Bejisa, le dernier cyclone en date de cette année 2014. Il faut des vents cycloniques pour venir à bout de ces grands piliers de souplesse et de résistance qui inspirent l’unique trait de pinceau des grands maîtres chinois, lesquels vénèrent la symbolique et le port du bambou.
Les photos disent la richesse botanique des lieux.
Nous atteignons bientôt le Bassin la Mer : sans doute doit-il son nom au fait que les eaux en sont parcourues de vaguelettes comme l’est la surface de la mer par petite brise. Le cadre est somptueux, paraît intact, encadré qu’il est de remparts infranchissables.
Après avoir écouté longtemps le fracas apaisant des eaux de la cascade et apprécié les brises qu’elle soulève nous continuons notre progression. Le sentier grimpe sous les voûtes de grands arbres.
La chaleur et l’heure nous arrêtent sur la piste où débouche le sentier, au-dessus d’un autre bassin.
Le pique-nique englouti, nous plongeons dans les eaux noires du bassin en contre-bas qui lui aussi a sa cascade. Le mur végétal surplombant le bassin sur sa rive droite est d’une esthétique verte et dépouillée protégée par les ombrages des arbres le surplombant. Un rocher émerge des eaux. Zénitude.
Le retour se fera à petits pas et nous finissons par arriver au parking. Longs moments de conciliabules à l’ombre des grands arbres tant nous apprécions l’instant.
Merci à André de nous avoir indiqué ce sentier.