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D'ordinaire on redescend sur terre apres un épisode épiphanique. Cette fois, nous avons quitté un paradis végétal pour remonter à la réalité d’une décharge sous l'aire où nos voitures étaient garées. Le chemin était montant certes, pas sablonneux mais bien trop escarpé, et donc fort malaisé. Surtout  pour un effort post-prandial.

 Plus encore, s'il est possible, que notre dernière visite en ces parages, ce retour dans la forêt semi-sèche nous aura comblés. Nous le devons à nos éclaireurs assidus, (A. et M.) qui étant redescendus au paradis y ont encore trouvé de nouveaux joyaux végétaux. Ils nous les font partager aujourd’hui.

Qui plus est, G. F. nous a fait le bonheur de nous accompagner et nous devons à sa sapience la certitude d'avoir vu 

Apodytes dimidiata

Tabernaemontana mauritiana et son fruit si particulier

Pyrostria commersonii autrment dit le Bois mussard que certains ont longtemps rêver d’ausculter de près. 

Quant à élire la vedette du jour, la tâche est difficile : 

les Bulbophyllum longiflorum rutilaient d'or et de sang. À noter toutefois que l'odeur de poisson cru par eux dégagée attirent les mouches.

On  avouera une préférence pour une fragile et délicate

  Jumellea (Jumellea recta? recurva ?) posée au pied d'un tronc croûté dans la forêt semi-sèche très clairsemée du rein précédant la descente dans un sous-bois ombré au flanc de la ravine.

Outre ces multiples joyaux, on aura noté l'abondance d'

Erythroxylon laurifolium- Bois de rongue - Erythroxylacée- BM et bien d’autres merveilles remarquées lors de notre dernier passage.

Dans ce milieu préservé apparaissent de juvéniles  Avocats marron et des Lianes papillon autant de promesses d'invasions à venir. Il faudra revenir ici dans dix ans pour voir si les endémiques on resisté et si les anges gardiens existent aussi au paradis.


© François DUBAN 2018