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Départ matinal pour les Heterochenia. Nous marchons d'un bon pas, et dès que nous avons rejoint le bord du rempart nous notons une végétation en train de reverdir puisque le « printemps austral » est bien entamé, ainsi que les attaques redoutées des Psylles.

Nous déplorons qu'un incendie récent ait détruit le petit bois où nous avons pique-niqué plusieurs fois dans des conditions intenses.

Le Volcan quant à lui resplendit. La lumière glisse en longs éclats immobiles sur des pans de coulées récentes.

Au Piton de Bert, nous prenons le sentier vers les Puys Ramond. Petit écart pour un premier coup d'œil au Piton de l'eau. Les Psiadia argentea sont partout au pied des Branles verts. On ne sait pas toujours où mettre le pied.

Le Piton de l'Eau près du Piton de Bert - au fond les Puys Ramond

Le Piton de l’eau du Piton de Bert

La descente vers les Puys Ramond demeure un enchantement, celui du paysage, des formes, de la lumière, du silence, et de quelques écharpes de brouillard.

Au pied des pitons anciens nous retrouvons la faille, le puits aux Heterochenia ensifolia toujours aussi inaccessibles. C'est un écrin, un sancturaire naturel imprenable, un jardin suspendu dans le vide, une perfection de l'alliance du minéral et du vivant.

Retour au Piton de l'Eau, où nous observons de plus près Heterochenia rivalsii qui n'a pas fleuri, les exuvies de demoiselles minuscules qui batifolent si discrètement qu'il faut un regard de spécialiste pour débusquer leurs amours, et la floraison d'Eriocaulon striatum.

Le chemin du retour se fera sous le regard de gigantesques cumulus d'un blanc aveuglant.

Magie du Volcan.


© François DUBAN 2016