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          N. CRESTEY: Les psylles sont de retour au Pas des Sables même s'ils n'étaient pas encore assez nombreux pour être visibles à l'oeil nu sur les feuilles de tamarin. Ils ont dû être lessivés par les dernières pluies. Le parapluie japonais a permis d'en capturer. Une seule coccinelle rouge à 7 points a été vue. L'équipe CREME, qui tournait un film pour France TV, dispose d'un aspirateur  pour  mettre en évidence tous ces insectes.

 Nous avons observé mardi 21 au Pas des Sables des balais de sorcières sur Stoebe passerinoides. Cette appellation indique que la structure naturelle de la plante se trouve modifiée et qu’une masse dense de pousses commence à se développer à partir d’un seul point, ce qui entraîne une forme qui ressemble à un balai. Cette déformation peut être causée par différents organismes : acariens, bactéries, champignons, insectes, phytoplasmes, virus et bien d’autres... Elle peut être aussi le résultat d’une combinaison de deux organismes ( champignon porté par un acarien). Cette curiosité n’est pas réellement dangereuse pour la plante arbre. La ramification, la taille des feuilles sont modifiées car l'organisme en cause perturbe les hormones de croissance de la plante. C'est un perturbateur endocrinien si on peut dire cela pour une plante. Nous en avions observé sur Phyllanthus phylliraefolius sur le sentier Bayonne. J'en avais vu aussi sur Lantana camara sur la friche de Sébastien Clément.

La jouvence atteint actuellement sa limite altitudinale au Pas des Sables. Avec le réchauffement climatique elle risque de gagner en altitude. Elle est butinée par un syrphe à allure de guêpe et ses fruits transportés par le vent vont se retrouver dans les pièges à graines.


 F. Duban    • La montée vers le volcan n’était pas rassurante . Bruine et ciel couvert laissaient présager une marche sous la pluie. Peu avant d'arrriver au Pas des Sables, le ciel s'est dégagé. Il ne faisait pas trop froid.

• En début de randonnée, nous avons passé de longs moments à absorber un paysage immense, du coton des nuages des entrées maritimes de Sainte-Rose au Cassé de la Rivière des Remparts à l'ouest, la Plaine des Sables étalée, sous l'impassible égide d'un lointain Piton de la Fournaise.

• Les rochers torturés par le vent tout au long du sentier ont aussi inspiré l'imagination.

• Inspection des Tamarins (Acacia heterophylla et et Sophora denudata) pour prendre la mesure des ravages infligés par les Psylles, Psylles que nous ne trouvons pas, du moins à l'aller vers les antennes du Piton des Basaltes. Au retour, N. observera des larves sous un heterophylla.

• Au passage nous repérons des pièges à graines et à insectes qui recueillent des éléments d'information pour mettre sur pied une campagne de lutte contres les envahisseurs. Pour l'instant ils semble que les coccinelles soient les plus efficaces mais une seule aura été vue.

• Botaniquement peu de choses à dire. Nous retrouvons la végétation éricoïde en fin dl'hiver austral.

• Pique-nique fastueux suspendu entre ciel et vide d'un rempart aux rebords torturés par les vents et les pluies.

© François DUBAN 2020