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FEMENIA/BEGUE - Reliques de la forêt humide de basse altitude : la forêt de Mare Longue.

On chemine sur de la lave "à peine" recouverte, on évite les barils, des racines serpentent... les vestiges de la forêt originelle de l'Île.

Cette forêt se visite comme on visite un lieu "sacré" : le regard s'élève vers les Bois de rempart vénérables, les Bois de fer bâtard majestueux, les Bois de pomme  ancrés aux sols par des contreforts aux lignes sinueuses. Les Nattes s'admirent aussi bien dans le bleu du ciel que sur la fine couche d'humus.

La seule orchidée fleurie du jour a pu être observée à l'entrée du sentier !, cette fois-ci nous ne l'avons pas loupée en commençant la randonnée !

Seule ombre à ce tableau : les nouvelles maussades données par un groupe de l'Association de Valorisation de l'Entre Deux Mondes (AV2M) : faute de moyens leur lutte contre les espèces invasives s'arrête...

Au tableau d'affichage : protection de la biodiversité : 0 / Espèces Exotiques Envahissantes : 1 ; espérons que le match ne soit pas terminé !


F. Duban - Comme toujours en présence de cette forêt primaire des Bas miraculeusement préservée, dans un secteur chaud et généreusement arrosé par les alizés,  on se retrouve confronté à la VRAIE taille des arbres que l’on a laissé grandir et se développer dans leur milieu naturel. Le Sidéroxlon borbonicum et le Cygysium borbonicum, aux noms qui fleurent bien Bourbon, en sont deux magnifiques exemples. Mais l’envers de la médaille c’est qu’il est bien difficile d’en observer les feuilles à 10, 20 m au-dessus des têtes. Autres merveilles, la taille des lianes, dont certaine comme la Liane cadoque noire, deviennent rarissimes.

Heureuse rencontre avec une employée du Parc et son groupe d’emplois verts. Espérons que leurs emplois seront préservé. Nous évoquons d’autres problèmes…

Ces lieux abritent aussi une stèle dédiée à Thérésien CADET. Nous lui rendons chaque fois hommage. On est obligé de convenir que La Réunion abritent des écosystèmes uniques au monde, qui ont donné des arbres extraordinaires et magnifiques. Qu’on leur épargne le sort de leurs confrères de bord de mer disparus.



© François DUBAN 2020