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Saluons en tout premier lieu le travail colossal des ouvriers qui ont il y a maintenant un certain temps arraché de nombreux pieds d'espèces exotiques invasives dans la forêt que nous allons visiter, à savoir un lambeau forêt rescapé de l'aménagement des Hauts du Tampon car étant apparemment situé au flanc d'une pente abrupte au pied de laquelle coule par gros temps un bras d'eau sans nom sur la carte.

Le résultat semble évident : sous le couvert se côtoient des exotiques, des indigènes et de nombreuses endémiques (Melicope, Ochrosia, Hibiscus boryanus, etc.) qui ont pu germer et croître car n'étant pas privés de lumière par les Longoses , les Goyaviers, la Vigne marron…

Le petit film ci-dessus évoque ces aspects.

Nous descendons un sentier sous les frondaisons de très grands arbres, notamment des Ficus, et identifions de jeunes plants de toutes sortes d'espèces endémiques.

Les découvertes les plus marquantes de ce jour sont :

Homalium paniculatum pour la diversité de la taille et de l'aspect de ses feuilles,

Ochrosia borbonica juvéniles mais déjà atteignant la hauteur d'un homme. On leur souhaite longue vie tout en sachant qu'ils sont menacés pour diverses raisons qu'on ne veut pas rappeler ici.

Ficus densifolia 

Ficus lateriflora et ses petites figues accrochées en paquets sur le tronc, et à l'hétéophyllie déroutante, voir ici et ,

Une seule orchidée, mais alle a longuement retenu photographes et acrobates, Polystachya cultriformis,

Hugonia serrata, ici se donnant à voir sous la forme d'un pied énorme et de jeunes clés.

On a déjà noté l'hétérophyllie de plusieurs espèces ci-dessus. Elle caractérise aussi Hibiscus boryanus et Claoxylon racemiflorum aussi rencontrés dans ces mêmes parages. Pourquoi la Réunion est si marquée par ce phénomène au sein de son règne végétal demeure un mystère.

Sur un parcours plutôt court, nous avons passé des heures véritablement botaniques avant d'autres marquées par un moine célébrissime dont l'invention est disputée par nos amis anglais, mais qu'on a anticipée en Occitanie, à Limoux précisément. 

© François DUBAN 2018