A. FEMENIA -M. BEGUE : Ce mardi nous avons rencontré des membres de l'association "Marmay la ter" pour faire l'inventaire botanique des 10 hectares du Camp Bébour. La liste de Nicole riche de 297 entrées avait de quoi nous inquiéter !
Après une présentation de l'association et de ses buts : création d'un Tiers-Lieu autour de la nature favorisant la coopération, les échanges en direction des publics de tous âges (visite, exploration de la forêt, jardinage) Olivier et Mao nous ont conduits vers l'ancienne maison forestière de l'ONF.
Cet espace géré par l'ONF a été défriché pour planter des cryptomerias. Les plantes invasives ont pris leurs aises et nous avons pu ainsi faire une grande révision ! : longoses, jouvence, arums, goyaviers, bringelliers marrons, vigne marrone...
Mais surprise (un peu réconfortante) : les Bois de couleur réapparaissent sous les cryptomérias ! : Dombeyas, Bois de négresse, Mapous, Bois de fer batard... et nous avons eu aussi le plaisir d'observer de nombreux cynorkis en fleurs et aussi des Angraecum, des Oenia sur les troncs des cryptomerias.
Autre surprise la maison forestière (abandonnée) est située dans un très bel endroit, face au Piton des Neiges et c'est toute une palette de verts qui s'offre à nos regards.
Espérons que le projet des "Marmay la ter" permette à ces lieux de revivre !
C'est après le pique-nique que nous avons randonné sur le sentier du Bras Cabot, sentier qui chemine dans la forêt de Bébour où les troncs sont tortueux colonisés par la mousse, où les feuilles des Bois de piment, comme celles des Bois de Tambour sont énormes !
Merci à l'ONF d'entretenir ce sentier et nous permettre ainsi d'être envoûtés par le caractère mystérieux de cette belle forêt.
F. Duban : Découverte d’un site dont l’ONF n’a plus les moyens de gérer les trésors, sur la commune de La Plaine des Palmistes, sous l’égide du Parc National, à la limite de la commune de Saint-Benoît, mais dont l'association "Marmay la ter" veut faire un tiers-espace avec l’aide du Département, en bref on aura compris qu'une déshérance administrative fait place à une reprise en main par de bonnes volontés associatives pour faire vivre un site où se multiplient les invasives, où dorment de beaux vestiges des temps de la splendeur de l’Office, où finalement réapparaissent des espèces endémiques sous les Cryptoméria plus ou moins clairsemés d’une nouvelle génération, le tout au pied d’un piton pyramidal d’une imposante et tranquille splendeur.
Nous avons fait un inventaire partiel des espèces présentes, invasives, endémiques, indigènes, exotiques et échappées de jardin.
Après un pique-nique d’anthologie, une nouvelle exploration du sentier Bras Cabot sous un ciel bleu dans la lumière douce d’un après-midi hésitant à passer, a comblé les plus exigeants par sa luxuriance épiphyte. Les photos en donneront une idée.