Aujourd'hui la botanique est un peu mise de côté puisque grâce à l'initiative de J.V. nous nous retrouvons à l'insectarium du Port non loin du Collège LE TOULLEC.
La botanique reprend toutefois une partie de ses droits puisque à gauche de l'entrée des Services techniques de la ville du Port qui abritent l'Insectarium se trouve un Baobab et que ce Baobab arbore quelques fleurs, dont une parfaitement éclose qui fait l'admiration de tous.
Nous sommes très chaleureusement accueillie par B. qui nous éblouit par son érudition en matière d'entomologie.
Mais là encore la botanique reprend ses droits car l'étude des insectes suppose une logistique conséquente, dont les nombreux massifs de plantes très variées, certaines sous ombrières fermées, pour attirer, nourrir et loger les insectes. Le musée qui clôturera la visite et où sont regroupées quelques espèces et de nombreux panneaux pédagogiques n'étant que la partie émergée d'une organisation qui demande des soins vigilants et une attention soutenue dans le temps. Souhaitons longue vie à cette organisation...
Parmi les espèces végétales présentes alentour, des pieds de coton, quelques avocats qui s'avèreront être bien marron, et l'arbre à miel au nom qui fait rêver.
Sinon notre guide nous captive par un éventail de sujets qui nous fait entrer dans le monde des insectes : les pattes qui repoussent (autotomie), les sept mues des cafards, la couleur verte des phasmes juvéniles amateurs de Baie rose, les migrations des Monarques (même dans l'océan Indien, alors que l'on pense au Canada et au Mexique) qui s'étalent sur plusieurs générations, sans oublier la taxonomie dont les Arthropodes qui comprennent les Arachnides, les Myriapodes et les Crustacés, ce qui fait beaucoup de monde sur terre.
Quelques épisodes marquants ont ponctué la matinée dont le repas d'un endormi juché sur les hautes branches d'un Badamier. Un phasme est acrobatiquement déposé à quelque 50 cm sous lui. Suspens. A-t-il vu sa future proie ? Un renflement de gorge, une langue qui fouette et la réponse est donnée. Sic transit les phasmes parthénogénétiques.
La volière aux papillons est entourée d'une rigole bétonnée remplie d'eau pour empêcher les fourmis de venir faire des ravages dans les plantes qui nourrissent les chenilles à l'intérieur de la volière.
Des bijoux vivants volettent ça et là, dont le Papillon du Docteur Vinson, son importateur à la Réunion, des Petits Mornarques, de petits papillons jaunes, un extraordnaire petit papillon bleu.
Photo de J.V.
Ces merveilles, comme les chrysalides en train de mûrir dans une armoire grillagée à l'intérieur de la volière, demandent des soins attentifs. Ce qui ressemble à des boules de tulle violettes apporte du nectar ; de gandes plaques sous grillage collent les insectes parasites.
Une autre station est dévolue aux araignées. À La Réunion on connaît les Babouks aux longues pattes, les Bibs colorées, et les Bibs au grosas ventre rouge-orangé.
Il est midi quand nous devons prendre congé, après avoir passé une bonne demi-heure dans le musée où grouillent mille créatures aux antennes qui s'agitent tandis que des aquariums donnent une idée de la faune des insectes aquatiques.
L'expédtion se termine dans un jardin extraordianire chez A. D. que nous remercions encore pour son hospitalité, comme il faut remercier ceux et celles, c'est à dire tout le monde, qui ont apporté de quoi donner du corps et du sens à un certain idéal du vivre ensemble. Nous sommes le 17 novembre 2015.