Après le regroupement au parking à la fin de la route goudronnée dans les Hauts de Sainte-Marie après La Ressource et Beaumont les Hauts nous prenons la piste carossable jusqu'au parking suivant où commence le sentier que nous allons emprunter.
Très vite nous retrouvons la forêt des Hauts de la Côte au vent.
Les connaisseurs remarquent tout de suite que le sentier n'est pas détrempé ni boueux ce qui est rare ici et signale bien une sécheresse exceptionnelle. Certains parlent de changement climatique.
En tout cas la luxuriance et la variété des formes des forêts de la côte au vent sont bien au rendez-vous : les feuilles peuvent prendre des formes ou des dimensions exceptionnelles, comme les pieds de Bois de négresse.
Les photos des albums donneront une idée de la variété des espèces rencontrées.
Pandanus montanus Pimpin des hauts PANDANACEE Endémique
Antidesma madagascariense Bois de cabri blanc PHYLLANTHAC. qui porte des domaties.
Abondance de Bois de Négresse Phyllantus phyllireifolius Phyllanthacée B
Bois de pomme rouge Syzygium cymosum Myrtacée - B
Bois de quivi Turraea cadetii Meliaceae.
Il semblerait que nous ayons aujourd'hui rencontré toutes les déclinaisons de Melicope.
Melicope borbonica Petit catafaille Bois de catafaille blanc RUTAC. et son parfum qualifié d'encaustique par certain-e-s. Ses feuilles juvéniles peuvent être “patte poule”.
Melicope obtusifolia Gros patte poule RUTACEE EM
Melicope obscura Bois de catafaille RUTAC. sans odeur.
Patte Poule en misouk du Borbonica
Nombreuses aussi sont les orchidées, Calanthe et Habenaria.
Les fougères sont ici chez elles comme le rappelle le nom du Piton dont nous parcourons la “plaine“. Outre les immenses fougères bleues, on trouve « la fougère épaulette (avec de nombreuses petites feuilles en écailles) [et] la fougère ficelle Vittaria isoetifolia qui forme de fins rubans » sans oublier, accrochée aux vieux troncs la fine et délicate fougère épaulette.
Notons aussi l'abondance des Bois de corail dont les « fleurs … sont mauves sur des inflorescences blanches » et la présence de grands Tamarins (heterophylla) souvent couchés par les cyclones.
La végétation est très dense, les épiphytes abondent.
Les ravines sont somptueuses et paisible dans le calme de la forêt, les talus plus délicatement tapissés de plantes que les plus savants jardins japonais miniatures.
On discerne ici ou là la trace d'activités anthropiques abandonnées : de monstrueux troncs d'Eucalyptus (Eucalyptus robusta ) en sont les derniers témoins.
Sur le chemin du retour plusieurs pieds de Psiadia laurifolia ou Bois de chenilles sont également repérés.