N. CRESTEY : Gislein nous a guidé géographiquement et botaniquement dans sa forêt de l'Etang Salé par une chaude journée d'hiver austral.
F.D. : Gislein avait soigneusement préparé un itinéraire qui nous permettrait de voir une majorité de spécimens les plus intéressants de cette forêt reconstruite et “managée”. Au fil des décennies elle a subi plusieurs transformations, par exemple l’abattage des filaos qui la composaient pour alimenter les chaudières du train lontan, les tests de plantation d’essences exotiques pour en voir l’adaptation sur le sol réunionnais, et divers aménagements avec la mise en œuvre de la R.D.T., la Route des Tamarins.
Un fait souligné par Gislein est l’adaptation des arbres notamment à la sécheresse qui va croissant avec le changement climatique. Le meilleur exemple en est un Bois rouge qui a préféré laisser sécher ses plus hautes branches pour permettre au plus basses de se maintenir. Le Bois de sable autrefois présent ici a disparu.
Les vieux Tamarins sont là, qu’ils soient Pithecellobium dulce ou Tamarindus indica.
Pas d’herbe sous les arbres, du sable et des débris végétaux.
Pas de fleurs éclatantes non plus. Même les Porchers et Movas ont finis leur floraison. Seuls quelques exotiques en pleine floraison nous ont valu un détour par Gislein en début d’exploration.
En bref, voilà un site qui permet de méditer sur l’impact des actions anthropiques sur les stratégies d’adaptation de la “nature” dans un milieu donné au fil du temps.
Merci Gislein pour cet itinéraire savant.