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Etang du Gol copy

Le groupe une fois réuni autour du panneau explicatif du site, Nicole CRESTEY donne quelques explications. Autour de la Réunion, en mer, des sédiments entourent l'île. Leur volume représente 5 fois le volume du cirque de Cilaos, ce qui donne une idée d'une part de la puissance des agents de l'érosion à l'œuvre sur l'île, et d'autre part sur la répétition des éruptions de grande ampleur qui en font et refont la géographie.

Le long de la côte, à cet endroit, les courants dominants sont sud-nord, ce qui peut expliquer l'étirement de l'étang le long de le côte vers le nord à partir de son déversoir. 

En fait, le cordon n'est peut-être pas un cordon formé par les courants marins côtiers, mais serait la partie littorale restant émergée d'une baie en arrière comblée par les eaux et les sédiments au fil du temps. 

Nous ne verrons pas une seule jacinthe ou presque, ce qui étonne par rapport à notre dernier passage. 

Ce qui suit est une pure invention de la part de l'auteur.

Les eaux ici sont "riches", traduisons polluées par les ravines alentour qui le sont par certaines usines proches du site qui ont un impact équivalent à une ville de 800 000 habitants ???. L'étang est eutrophisé, trop bien "nourri". Les eaux des usines subissent bien un pré-traitement mais il y a encore des lâchers d'eaux polluants. Les pêcheurs locaux le savent et en profitent pour récolter les poissons morts. Quant aux jacinthes, elles se décomposent et se déposent sur le fond qui devient impropre à la vie. On ne peut même pas en faire un compost réutilisable en raison de la présence de métaux lourds.

Par temps de grosses pluies, le cordon littoral cède au niveau du déversoir. Il peut même être ouvert artificiellement. 

On peut parcevoir sur site des hérons et des poules d'eau. Mais pas aujourd'hui. Un vent à décorner les bœufs agitent les eaux et les arbres.

Il est un moment question des fortunes diverses de la pisciculture à la Réunion. Les initiatives de Pierre Bosq ??? sont saluées, il est fait mention de l'ARDA, mais les Gueules rouges, les poisssons de la pisciculture locale, ne sont pas assez goûteux semble-t-il pour obtenir la faveur du public qui aime les plats relevés et pimentés.

Nous retrouverons au cours de notre périple sur les bords de l'Etang nombre de plantes répertoriées lors de notre dernier passage. Citons entre autres :


L'herbe dure (il y en a plusieurs), le Sida.

Le Bécabar bâtard

Laphangium

Zerb le rhum (Vernonia Cinerea Cestéracée)

Brède Morel (aka Brède Malbar)

Bois malgache

La lentille marron (Terfosia) qi autrefois était utilisée pour les balais des cantonniers.

Voune (Roseau Typha) à l'inflorescence en massette.

Acacia auriculoformis. Tous les acacias de la Réunion ou leurs ancêtres sont originaires d'Australie. Rappelons que leurs "feuilles" sont des phyllodes.

Crotalaria retusa Cascavelle jaune pour la confection des Cayambes, instrument de musique locale.

Herbe d'Eugène

Herbe à Sitarane,

Herbe tourterelle

Mova

Neem

Jamblon

Avocat marron

Chiendent fil de fer. Il tapisse le sol un peu partout.

Zerb de lait mais laquelle ?

Farnesiana (Zépinard)


La marée haute comme l'indique le niveau du kiosque, les eaux grises plissées par le vent soutenu donnent à cette exploration un air d'ailleurs. Le pique-nique nous ramène sur terre. Un chien errant sans collier ne se laissera jamais approcher. Monde cruel.

© Cire 2014