ÉTANG SAINT-PAUL MARS 2014


Riches heures en bonne compagnie



Nous nous retrouvons sur le parking devant l'ancienne maison du Directeur de l'usine sucrière de Savanna, aux fenêtres murées, qui a servi d'entrepôt pour le sucre, et au toit de tôles ondulées, suite au cyclone de 1948.

 Sans nos mentors botanistes habituels, la tâche d'identification sera rude.

Nous suivons l'allée qui se dirige vers l'étang (en direction de l'ouest) et nous identifions nos premiers arbres. Les Badamiers et les Nonis sont nombreux. Aux bords fangeux de l'étang, les plantations de riz ondulent sous le vent venu de quelque front froid au sud qui a lavé le ciel où reste suspendue de l'azur l'éternelle ironie.

Puis nous suivons un sentier tortueux qui longe plus ou moins un étang aux contours flous. L'identification laborieuse des plantes est interrompue par la découverte d'un splendide specimen d'endormi mâle aux verts rutilants. Il s'éloigne en grimpant aussi prestement que peut le faire un endormi, et on a pu en cette occasion parler de vélocité. Difficile de le photographier dans l'ombre et les feuillages.

Le sentier imperceptiblement retourne vers le parc qui accueille les visiteurs de la réserve. De là nous prenons la grande allée des cocotiers, franchissons un vieux portail et continuons jusqu'aux eaux libres de l'étang où se trouve l'embarcadère en admirant la perspective offerte par les colonnes des cocotiers qui balancent leurs palmes dans le bleu. En chemin est répérée la ouate du Kapokier dont le tronc déjà conséquent s'ancre dans le sol mou par des contreforts en arc-boutant comme le précise Andrée.

Un autre caméléon tout aussi superbe avance à l'allure des caméléons sur la terrasse du bâtiment près de l'embarcadère. Ce lieu est d'une grande richesse botanique et recèle un seigneur bien caché derrière un rideau de movas et de porchers : un vénérable Talipot reçoit de nombreux visiteurs admiratifs si on en croit le sentier tortueux mais bien visiblement fréquenté qui y mène.

Nous reprenons l'allée de cocotiers qui nous conduit au parc où à l'ombre des Baies roses et autres Jujubiers et Manguiers nous philosophons sur les religions. La présence d'un oratoire dédiée à la Vierge de la Salette nous y invite.

Midi passé, nous partons pour le Port où nous ferons la dégustation de plats créoles d'un rare finesse arrosés de vins méritant nos éloges. 


© Cire 2014