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A. FEMENIA/M. BEGUE :

Nous avons randonné sous un ciel.... clément ..., les capes de pluie n'ont été déployées que pour le dernier quart d'heure !

L’accès à la forêt de Bois de couleur (et de... goyaviers) est toujours aussi bien entretenu, les kiosques restaurés et les plantations de Bois pei se portent bien.

Le cheminement dans la forêt, un peu acrobatique dans certains passages ne s'est pas fait les pieds au sec.

Malgré les goyaviers (très denses à certains endroits) les plantes indigènes et/ou endémiques résistent bien : Bois de papaye, Bois de pomme, Catafaille, Quinquina pei, Bois de perroquet, Pimpins, Bois de rempart... Les "belles fleurs de forêt" (très nombreuses) s'étaient mises aujourd'hui sur leur 31.

Le pique-nique …  (à la Saint Vivien on a manqué de rien et tout était bien).

Andrée, Michel

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F. DUBAN : 

La montée vers le sentier est toujours aussi manucurée. Nous avons croisé une équipe en train de couper ras le gazon sur une voie bordée de plantations d'endémiques tellement heureuses d'avoir de l'espace, de la lumière et du bien-être que toutes jeunes encore elles fleurissent et portent des fruits malgré leur petite taille. On pense ici au monoïque Bois de perroquet dont les fleurs des deux sexes ont été prises par nos objectifs, ainsi que les fruits.

Derrière un panneau solidement ancré sur deux piliers d'aluminium, une ponte de Phelsuma borbonica. La moitié en pente douce au gazon manucuré débouche sur un espace que nous retrouverons au retour quand la boucle sera bouclée. Nous entrons alors sous le couvert, en foulant une sorte de voie romaine construite par la lave rabotée par

l'érosion. Premier aperçu d'un Angraecum en fleur que nous allons retrouver souvent tout au long de la boucle.

Puis le sentier devient étroit et grimpant. Nous redoutons la pluie et parfois un grondement qui se rapproche nous fait craindre le pire. Mais il s'agit d'une grosse cascade. Souvent on entend le doux murmure de l'eau libre qui se faufile dans la pente. Les taillis sont denses, faits de Goyaviers omniprésents. Pourtant dans le sous-bois on aperçoit les premières Calanthes sylvatica. Les déclencheurs crépitent. Beaucoup de fleurs de quinquinaà terre et il faut lever la tête et bien chercher dans la canopée les branches porteuses. Beaucoup de Bois de rempart et de Bois de perroquet. Mais aussi de jeunes Tambourissa elliptica que seule la sapience de G. F. qui vient de nous faire la belle surprise de nous rejoindre nous permet de reconnaître avec certitude.

De nombreux Syzygium cordemoyi - Bois de pomme à grandes feuilles - Myrtacée - B sont repérés le long du sentier. Les longues feuilles enserrent les tiges de façon très reconnaissable. Éclats de couleur sur le bout du sentier peu avant l'arrivée au kiosque du point de vue sur Salazie : ce sont deux ou trois fruits de Pandanus purpurascens tombés à terre et éclatés. Le ciel est bleu et les nuages circulent à grande vitesse sous l'alizé.

Après le pique-nique, la redescente sous un ciel gris se fait dans les sous-bois goyaviesques. Qui n'en recèlent pas moins de superbes trésors sous forme Jumellea et Calanthe.

Plus bas, d'énormes troncs de Bois de rempart forcent l'étonnement. Nous surplombons la Ravine sèche, qui coule !

Bientôt nous retrouvons l'espace vert où se boucle la boucle et son kiosque reposoir.

Le dernier kilomètre se fera sous la pluie

© François DUBAN 2020