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Dioré, un site remarquablement bien entretenu, un chemin et un sentier faciles, une arrivée à grand spectacle


http://www.saint-andre.re/L-ENS-de-Diore-un-patrimoine

Le Chemin Dioré monte à travers les cannes en fleur, et la petite route qui conduit au Domaine est bien indiquée, mais le ciel n'est pas avec nous : sous des nuages bas et gris, l'océan est vaguement caréssé par la lumière du matin, et de rares lambeaux de bleu trouent la grisaille. Les Gens de l'Ouest attendent les Gens du Sud sous la farine qui mouille bien comme dit Joachim. On s'équipe de superbes capes dont certaines sont étrennées. Le cadre est superbe. À pusieurs reprises nous redirons aux ouvriers rencontrés notre plaisir de trouver un site littéralement manucuré. Autre intérêt de l'aménagement végétal des lieux, les plantes endémiques dont de nombreux arbres sont plantés dans des espaces gazonnés, ont toute la lumière et même trop pour certains pour s'épanouir tout à leur aise. 

Le chemin grimpe en pente très douce et ses abords regorgent de plantes et d'arbustes dont les noms ne nous sont pas totalement inconnus. 

Sur le parking nous avons déjà repéré le Lingue café (Musseanda arcuata) en fleur, des Bois de pommes, des Change-écorce, des Bois de négresse, des Bois de perroquet, des Ambavilles. 

Au cours de l'ascension nous repérons la Liane d'amarrage, des Camphriers, des Jamroses, des Jamblons, des Bois de papaye, des Takmakas et une infinitude de Goyaviers une fois dans la forêt. Il reste quelques fruits, de Goyavier blanc. 

Le Camphrier ressemble assez furieusement au Bois de cannelle marron pour l'œil non averti qui sera bien avisé de regarder sous les feuilles du Camphrier où il trouvera un vert au ton gris. De plus les domaties du Camphrier sont dispersées sur la feuille au-delà de sa base.

Le Jamrose produit des fruits au parfunm de rose, ceux du Jamblon noir violacé teintent les langues des gourmands. Reste le Jamalac qui lui a des fruits rouges qui ont comme une forme de toupie. 

Dans la forêt, un superbe Quinquina pays a laissé tomber sa dernière fleur que Lys a précieusement protégée pour la faire admirer. Cette fleur ressemble beaucoup à celle de Losto café, à ceci près que Losto café n'a pas de domaties.

Mais quel est cet arbre qui a l'allure d'un Ficus mais qui n'a pas de bourgeon terminal, et arbore des feuilles ovales ? Faire une recherche glouglou avec "feuille simple acuminée gaufrée".

Le sentier a remplacé le chemin qui faisait souvent penser à une voie romaine perdue sous les tropiques, et l'ombre de la forêt est propice aux orchidées dont on a repéré quelques spécimens.

Puis ce seront les escaliers d'un raccourci, le bruit discret d'une cascade qui s'épanche dans un tout petit bassin. Les Japonais ne font pas mieux en zénitude accomplie. Nous cherchons un Bois de violon parfait  en accompagnement.

Arrivés au point de vue, ever de rideau sur un grand spectacle : Salazie se découvre sous les nuages.

Joyeux pique-nique sous le kiosque dont nous verrons qu'il sert de foyer à une dizaine de Phelsumas gros et gras, et noirs encore car ils sortent avec le soliel revenu.

De sorte que lorsqu'au retour nous retrouverons les aires gazonnées, c'est un immense ciel bleu qui nous accueillera.

Cette île est belle.

© F. DUBAN 2014