Le groupe se rassemble devant l'école primaire de Boucan Canot. Départ sous le soleil vers neuf heures.
Nous sommes à la fin ou presque de l'hiver austral ce qui veut dire que la région que nous allons arpenter est particulièrement sèche, voire desséchée, aride. Nous verrons d'ailleurs de nombreuses traces d'incendie dont celui de juin ou juillet dernier. Autant le paysage de la savane est vert et luxuriant après les pluies de la saison chaude, ou après un cyclone, autant nous allons ici traverser des étendues où nombreuses sont les plantes réduites à l'état de pailles.
Le chemin grimpe derrière les dernières résidences de Boucan. Premiers "Zépinars" et autres arbustes typiques de la savane comme le Cassia. Les herbes hautes et desséchées sont les Pikans de Saint-Paul (Heteropogon contortus Pikan ou Herbe polisson) où l’on trouve entre autres des pieds de Lentille marron.
Le Chemin carrossable devient sentier en montant à gauche au pied d'une corniche rocheuse. De beaux Tamarins des Bas partagent les lieux avec des Eucalyptus et quelques Tamarins de l'Inde.
Le chemin longe ensuite un premier verger (mangues) et l'on distingue sur ses bords des Monte-au-ciel, et autres herbes difficiles à reconnaître tant elles sont réduites à l'état de pailles.
Notre itinéraire emprunte alors un morceau de route bétonnée où l’eau qui sourd des canalisations souterraines fait verdir quelques Bois malgaches.
Nous retrouvons ensuite des vergers aux abords desquels sont plantés des Jacquiers qui, plantés en haies protectrices, servaient autrefois à la Réunion de coupe-vent. Sur les bords du chemin, de l'herbe rose, du Siratro, de l'Herbe d'Eugène.
Près de la Case-Zèbre, une belle haie d'Ipomea.
Le sentier dévale ensuite vers une ravine au fond de laquelle nous trouvons de nombreux pieds de faux-cotons.
Après avoir franchi deux ou trois petites ravines nous entamons la montée vers le plateau devant nous. Les Crotalaires sont relativement nombreuses.
Une fois sur le plateau où la vue sur la Baie de Saint-Paul est magnifique, nous rejoindrons un sentier vers Plateau Caillou qui nous fait passer devant la Caverne de la ravine Fleurimont (voir document envoyé par Nicole CRESTEY). Le boyau en a été exploré rapidement sur une trentaine de mètre. Le plafond en devient très bas. Le sol bien plat est un lit de boue séchée.
Parmi les dernières espèces observées après ce long périple on note les Chokas de toutes les couleurs, l'envahissante Liane papillon, l'Herbe tourterelle, le Bois de Sinte, du Bois de gaulette et des Attes.
Nous parvenons enfin à Plateau Caillou où le "pique-nique" restera à jamais dans les annales du groupe pour des raisons qu'il n'y a pas lieu d'exposer ici car il faut savoir prendre son pied quand on domine le Port à la limite de l'horizon.