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Le jour des Phelsuma

Nous faisons la rencontre d'Alexandre, guide merveilleux du GCEIP au Domaine Archambeau. La rencontre est des plus cordiale.

Répartition des visiteurs dans un minimum de voitures qui partent en convoi vers la Forêt de Sainte-Thérèse. Sinueuse est la piste, jusqu'à l'entrée du chemin qui mène à la forêt. Parking difficile sur le bas-côté.

Longue descente au milieu des cultures des Hauts de la Plaine des Cafres visiblement en pleine reconversion vers une agriculture que l'on qualifiera de "moderne ». Alexandre nous fait découvrir des Phelsuma borbonica en train de se chauffer au soleil très haut sur un tronc d'Acacia mearnsii. Il faut avoir un œil de Lynx et l'habitude du terrain pour faire de tels repérages.

Au bout du chemin nous trouvons une prairie et une vue splendide vers la côte sud-ouest. Nous longeons maintenant la forêt et de part et d'autre du sentier d'immenses et vénérables Grand nattes, Bois rouges, Affouches nous surplombent.

Nous pénétrons dans la forêt en traversant un champ de vignes marron récemment coupées. Chantier hérculéen. Cette marche dans les ronces est récompensée par une vision littéralement extraordinaire. Un Bois de Fer pousse dans un Ficus. Nous restons là très longtmeps à examiner l'imbroglio de ce sytème racinaire qu'Alexandre a repéré dans cette forêt.

Nous remontons vers l'oratoire, où le ti bon dieu est bien plus dissimulé dans la végétation qui a bien poussé depuis notre dernier passage ici.

Ce qu'il faut retenir de la visite de ces lieux c'est la possibilité qu'elle offre de découvrir des specimens âgés d'espèces nobles, notamment des Bois de couleur parvenus à maturité. Leur stature colossale en témoigne. On ne peut que rester admiratif en présence de ces vénérables témoins d'une forêt de mi-pente pratiquement disparue.

Une pensée pour tous ceux qui œuvrent à la préservation d'un patrimoine unique au monde. Le travail colossal dont témoignent les espaces débarrasés de la vigne marron et ceux où sont replantés des espèces endémiques (Bois rouge, Nattes,...) méritent des éloges. Sans parler des démarches administratives qui demandent beaucoup de temps. Saluons aussi les financements du département.

Restons discrets sur les merveilles découvertes, dont un très vieux, très rare et très vénérable Bois de papaye (Polyscias aemiliguineae Bernardi - Bois de papaye / Bois de plat - Araliaceae - Endémique La Réunion).

Alexandre nous accompagne sur le chemin du retour et répond à mille questions. Saluons donc le passage des agents du GCEIP dans les classes où ils sensibilisent mieux que quiconque les jeunes génrations de scolaires.

Nous reprenons les voitures en direction du domaine Vallée, déjà visité, mais cette fois nous sommes chaleureusement reçus par la Mère de C. H. qui nous fait visiter l'intérieur de la résidence et surtout nous fait revivre des temps qui appartiennent à l'histoire de la Réunion. On ne peut s'empêcher d'évoquer le souvenir de ceux qui ont fait vivre ces lieux à travers les siècles ! Chaque bâtiment, chaque pièce, chaque bibelot, chaque marche, chaque pierre a sa charge de mémoire.

Des arbres très exotiques sont admirés dans le jardin, dont l'arbre dauphin. Un Phelsuma madagascariensis grandis a été aperçu. Redoutable présence.

© François DUBAN 2017